Le sud de Charleroi n’est pas près d’être désengorgé
Le ministre Henry (Écolo) s’engage à chercher des alternatives au projet de "trident light". L’engorgement routier du sud de la région de Charleroi (N5) empoisonne la vie des gouvernements wallons successifs depuis qu’ils existent. On peut se demander si ce sera encore le cas sous cette législature. Après avoir annoncé dans sa déclaration de politique régionale (DPR) qu’il n’y aura pas, pendant cinq ans du moins, de construction de nouvelles infrastructures autoroutières ou routières, la coalition PS-MR-Écolo va-t-elle tenir parole ?
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Publié le 24-09-2019 à 16h07 - Mis à jour le 25-09-2019 à 10h32
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Le ministre Henry (Écolo) s’engage à chercher des alternatives au projet de "trident light".L’engorgement routier du sud de la région de Charleroi (N5) empoisonne la vie des gouvernements wallons successifs depuis qu’ils existent. On peut se demander si ce sera encore le cas sous cette législature. Après avoir annoncé dans sa déclaration de politique régionale (DPR) qu’il n’y aura pas, pendant cinq ans du moins, de construction de nouvelles infrastructures autoroutières ou routières, la coalition PS-MR-Écolo va-t-elle tenir parole ? En effet, sous la précédente législature, c’est un projet de trident light - qui succédait lui-même à un projet de trident autoroutier - traversant le territoire des communes de Walcourt, Gerpinnes, Ham-sur-Heure/Nalinnes, Châtelet et Charleroi, qui a fait l’objet de polémiques. Certains considérant qu’il est indispensable de désengorger le sud de Charleroi en construisant ces nouvelles infrastructures routières, d’autres ne souhaitant pas ces grands travaux à l’impact important pour certains quartiers des communes concernées.
Pourtant, la finalisation du contournement de Couvin et l’achèvement de la liaison de la E420 avec la France dans cette région du sud de la province de Namur suscitent bien des inquiétudes pour le trafic sur la N5 à partir de Somzée (Walcourt), jusqu’à Charleroi. La nouvelle liaison constituant un appel d’air potentiel pour le trafic de poids lourds, les partisans d’une nouvelle infrastructure considèrent que sans action de la Région, le trafic au sud de Charleroi sera encore plus embouteillé dans le futur.
Un bus à haut niveau de service
Quant à ceux qui n’en veulent pas, ils reconnaissent quand même aussi le potentiel problème lié aux poids lourds. Mais pour nombre d’entre eux, il est nécessaire de dévier les camions vers la E411 en passant par d’autres communes. Ce projet, nommé Rocade, démarrerait de la N5 à hauteur de Philippeville et rallierait la E411 à Achêne. Précisons que dans ces coins de la province de Namur, on ne veut pas non plus entendre parler de ça.
Pour tenter de comprendre les intentions du gouvernement sur cette question, le député wallon et gerpinnois, Julien Matagne (CDH) interrogeait, lundi en commission, le ministre de la Mobilité, Philippe Henry (Écolo).
Le ministre a précisé qu’"abandonner le projet ne doit pas dire qu’on ne doit pas trouver de solutions alternatives". Et il s’est arrêté là. Manifestement les négociateurs, en décidant le gel du projet, n’ont pas planché sur ces fameuses alternatives.
On sait cependant que le projet de bus à haut niveau de service en site propre est à l’étude dans la région. Mais cette piste ne résoudra pas le problème des camions qui risquent très bientôt d’être de plus en plus nombreux à emprunter cet axe déjà saturé.
