Pas de rond-point à la sortie Saint-Ghislain: la police boraine fustige

Le chef de corps de la police boraine est persuadé que le rond-point était la seule solution.

S. Ha.
Sortie Saint-Ghislain: le projet de rond-point enterré, la police boraine fustige
©AVPRESS

Le chef de corps de la police boraine est persuadé que le rond-point était la seule solution.

La nouvelle a eu l'effet d'une bombe ce week-end : le projet de giratoire pour la sortie d'autoroute à hauteur de Saint-Ghislain est enterré. Le nouveau ministre wallon de la mobilité, Philippe Henry (Ecolo), a en effet annoncé la mise au placard de six projets routiers,dont la construction de ce rond-point tant attendu depuis des années à cet endroit très accidentogène. Il ne se passe en effet pas une semaine sans qu'un accident soit observé à cet endroit.

"C'est vraiment le point noir de notre zone"

"La semaine dernière, il y en a encore eu trois", peste Jean-Marc Delrot, chef de corps de la police boraine, qui est tombé de sa chaise en apprenant la nouvelle. "Nous avons évidemment accueilli cette nouvelle de manière très négative et défavorable parce que c'est vraiment le point noir de la zone de police boraine. Plusieurs lieux ou tronçons sont problématiques mais celui-là dépasse tout. Le rond-point aurait permis de résoudre cette problématique."

Lorsqu'un accident éclate, le nœud du problème est toujours le même : un véhicule qui sort de l'autoroute via le "céder le passage" est percuté par un autre arrivant perpendiculairement depuis la N547. "Nous avons déjà beaucoup travaillé beaucoup avec le Service Public de Wallonie (SPW) et la commune pour tenter de trouver un aménagement. Plusieurs modifications ont d'ailleurs déjà été faites ces dernières années. Mais que faire de plus ? Hormis un rond-point, je ne sais pas."

Pas de rond-point à la sortie Saint-Ghislain: la police boraine fustige
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"Peut-être un radar ou des feux..."

La police boraine attendait vraiment cette solution avec impatience. "Il n'y a pas vraiment de plan B", observe Jean-Marc Delrot. "Peut-être placer un radar mais je ne suis pas certain que cela fonctionne. Les accidents ont déjà été analysés : il y a différentes origines et ce n'est pas forcément lié à la vitesse. Par le passé, le SPW avait aussi proposé la solution du feu tricolore mais l'étude avait révélé que ce n'était pas opportun. Il y a un risque d'impact plus bas sur l'autoroute à cause de la création de files. Nous allons à nouveau y réfléchir."

En attendant, le chef de corps de la police boraine espère secrètement que le projet de rond-point resurgisse. "Cette décision a peut-être été prise par méconnaissance du dossier. Certains politiques de notre région m'ont d'ailleurs déjà informé vouloir réagir et tenter de conscientiser le nouveau gouvernement. On peut comprendre qu'il y ait une volonté de ne plus construire de nouvelles routes pour réduire les coûts mais ce projet-ci relevait vraiment de la sécurité routière."

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