Drame à Strépy-Bracquegnies : "Ce qui est surprenant, c'est l’absence de freinage"
Après le drame qui a eu lieu ce dimanche à Strépy-Bracquegnies, Ignacio de la Serna, le procureur général de Mons était l'invité de la matinale de RTL ce lundi.
Publié le 21-03-2022 à 08h25 - Mis à jour le 22-03-2022 à 07h13
Une voiture a foncé dans la foule dimanche matin lors du carnaval de Strépy-Bracquegnies, faisant 6 morts, 10 blessés graves et 27 légers selon le dernier bilan.
"Le rôle de la justice sera de faire la lumière dans cette affaire", a déclaré le procureur général de Mons, qui n'a pas su pas donner plus d’explications à ce stade. L'enquête débute : "c'est encore un peu tôt, c'est encore comme un puzzle qu'on reconstitue petit à petit. Le véhicule sera examiné à la loupe ce matin, notamment les composants qui sont des données objectives".
Une information pour meurtre a été ouverte. Peut-on dire que l'objectif du pilote était de tuer ? "Ce qui est surprenant c’est la vitesse à laquelle allait le véhicule et l’absence de freinage", commente Ignacio de la Serna. "Mais la juge d'instruction prendra le chef d'inculpation le plus en adéquation avec les faits", lorsque l'enquête en aura plus délivré.
On le sait, les deux personnes présentes dans le véhicule sont des cousins, adeptes de la vitesse et des voitures. L'un d'eux avait fait l'objet d'un retrait de permis en 2017, mais l'a repassé depuis, confirme le procureur. Le chauffeur n'était "apparemment" pas alcoolisé "mais cela est encore en cours de vérification". Des prises de sang ont été effectuées, qui vont permettre de déceler toute présence de drogue ou alcool.
A ce stade, on sait que "la vitesse était très élevée", au delà des limitations. "On le voit sur les caméras de surveillance", assure Ignacio de la Serna. Si confirmation de meurtre il y a, "les auteurs risquent de lourdes peines", mais on n'a "pas vraiment d'explications à leur geste pour l'instant".