Saint-Georges a une fois de plus terrassé le dragon à Mons: el’biète est morte! (PHOTOS)
Sous un ciel bleu et un soleil radieux, l’affrontement s’est tenu devant un public déchaîné.
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- Publié le 04-06-2023 à 14h56
- Mis à jour le 04-06-2023 à 14h58
Une place noire de monde, un public en liesse, un ciel bleu. Tous les ingrédients étaient réunis pour faire de ce dimanche une véritable réussite. Les reliques de Sainte-Waudru avaient à peine regagné la collégiale que déjà, Saint-Georges se préparait à faire son entrée dans l’arène pour affronter le dragon. Il est environ 12 h 30, les acteurs du combat entament la descente de la rue des Clercs et retrouvent un public prêt à tout pour arracher un peu de crins porte-bonheur. Un public “bouillant”, qui entonne déjà quelques airs et s’échauffe pour la lutte.
Le scénario est bien ficelé, l’issue de l’affrontement connu d’avance. Et pourtant, cette année encore, le public a vécu le moment comme une première fois : intensément. Près de 45 minutes durant, Saint-Georges et le dragon ont tourné dans l’arène. Le premier guidé par son chin-chin protecteur dans le sens des aiguilles d’une montre, le second dans le sens inverse, porté par 11 hommes blancs et soutenu au niveau de la queue par huit hommes de feuilles.
Autour d’eux, les 12 chin-chins protègent Saint-Georges des 11 diables, armés de vessie. Chacun connaît son rôle, l’exécute du mieux qu’il peut sous la clameur d’un public survolté et sur lequel le soleil tape. À quelques pas de l’arène, la chaleur humaine se fait plus écrasante encore. Après trois bris de lance et l’utilisation de son sabre, le preux chevalier tire trois coups de pistolet, dont l’un s’enraye. Ce dernier avait été remplacé par un pistolet en plastique par quelques acteurs un peu blagueurs et a été jeté dans le public, sans la moindre hésitation, par Saint-Georges. Le dragon s’effondre finalement ; le Bien l’a une fois de plus emporté sur le Mal.
Si le combat est d’une précision quasi millimétrée, il aura eu la particularité, cette année, d’être vécu pour la première fois par six nouveaux acteurs, dont les deux personnages féminins. Allison Hautier (Cybèle) et Florine Agnessens (Poliade) ont en effet rejoint la grande famille des acteurs du Lumeçon. À leur côté, un certain Victor Tournay, fils d’Olivier Tournay (Saint-Georges) et ancien petit Saint-Georges, qui s’est glissé dans la peau d’un diable. Mais aussi Yannick Van Hemelryck (homme blanc), Adrien Orban (homme de feuilles) et Quentin Flament (Diable).
Qui dit entrée de nouveaux acteurs dit forcément départ. Benjamin Benrubi (homme blanc), Laurent Delwarte (diable) et Sébastien Ghigny (chin-chin) ont en effet effectué un dernier combat avant de faire leurs adieux à l’arène et au public qui les a portés tant d’années. Entre bonheur et émotion, le combat dit Lumeçon aura une fois de plus tenu ses promesses, réunissant sur la place de Mons des dizaines de milliers de personnes.
Si les festivités se poursuivront jusqu’à mardi soir (et même dimanche prochain avec le petit Lumeçon), elles ont connu leur apogée ce dimanche sur le temps de midi. Certains lancent donc dès à présent le décompte jusqu’à l’an prochain.