L’architecte tournaisien Quentin Wilbaux a décollé pour Marrakech: "Ma place est auprès des sinistrés"
L’architecte tournaisien s’est envolé dimanche pour le Maroc, où il veut venir en aide aux sinistrés.
- Publié le 11-09-2023 à 11h13
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"Je suis à Zaventem, je m’apprête à embarquer pour Marrakech." 24 heures après le dramatique tremblement de terre qui meurtrit le Maroc, Quentin Wilbaux décolle pour son deuxième pays de cœur.
L’architecte tournaisien a rénové près de 150 riads (habitations traditionnelles marocaines) en vingt ans, faisant de lui le spécialise de la Medina, la vieille ville de Marrakech. Une vielle ville lourdement touchée par le séisme qui a frappé le Maroc, samedi matin et dont le bilan humain dépasse malheureusement les 2 000 morts. "Le nombre de victimes risque encore de grimper puisque l’épicentre se situe dans les montagnes de l’Atlas. Là-bas, ce sont beaucoup de villages isolés et difficiles d’accès. La situation y est certainement encore plus dramatique que dans les villes."
Aider à consolider et reconstruire
La nouvelle du tremblement de terre a eu l’effet d’un choc pour le Tournaisien. Passé la stupeur, Quentin Wilbaux a pris la décision de rejoindre les siens, à Marrakech. "Je dois y retourner", avoue l’architecte, professeur à l’UCLouvain. "J’ai vécu à Marrakech. Je sens que c’est le moment pour moi de m’y rendre. Il n’y a même pas d’hésitation à avoir."
Surtout quand c’est le cœur qui sert de guide. Par chance, le séisme n’a pas fait de victime ou de blessé parmi les proches du Tournaisien. "Mais il y a des dégâts matériels. Beaucoup. Énormément. Ma place est aussi au Maroc pour aider ceux qui étaient là-bas et qui ont tout perdu", confie notre interlocuteur. Aider d’abord à dégager les gravats et les décombres. Puis aider à reconstruire ce que le tremblement de terre a fait s’écrouler en quelques secondes. "Je me dis que mon œil d’architecte pourra certainement servir. J’ai reçu des photos de maisons qui ne ressemblent plus qu’un à un tas de décombres, de minarets qui se sont écroulés. Les dégâts sont colossaux", poursuit Quentin Wilbaux.
Le Tournaisien ne sait "pas trop à quoi s’attendre" sur place, à part à des scènes de chaos. Mais il préférait y être plutôt que de vivre les jours qui suivent le drame de loin, avec l’impuissance et la tristesse de ne pas pouvoir agir.