La barbarie de l'assassin de D. Winkin
Publié le 26-04-2006 à 00h00
La cour d'assises siégeant à Verviers a poursuivi, le procès de Frédéric Marchal, 21 ans, dit «Momo le Gitan». Il répond d'assassinat et de viol aggravés de torture dans la nuit du 12 au 13 novembre 2003. La victime est une Verviétoise de 44 ans, Dominique Winkin.
L'audience de la matinée a été consacrée à la reconstitution du dernier parcours de la victime dans les cafés verviétois, jusqu'à sa rencontre avec l'accusé. L'après-midi a débuté par l'exposé de la juge d'instruction, Béatrice Absolonne.
On apprend que l'assassin, développant une force et une violence peu communes a «déchiré les tissus de l'anus ou du vagin» pour faire entrer sa main dans le corps de Dominique afin de procéder à l'arrachement des organes. Les experts sont formels: au début de l'éviscération, la victime était toujours vivante, mais la douleur a dû très vite lui faire perdre connaissance, et la mort est intervenue dans la minute. «L'assassin a fait entrer son bras entier dans le torse de sa victime», précisent les experts, en ajoutant que cet acte de barbarie n'a pu être exécuté que dans l'appartement de l'accusé, sur le matelas découvert imbibé de sang.
Pour les experts, la version de Marchal n'est en rien crédible quand il affirme que la jeune femme, après être sortie pour aller acheter de la drogue, est revenue chez lui blessée. Mais cela n'ébranle en rien l'accusé -considéré par d'anciennes conquêtes comme un dragueur obsessionnel, imbu de sa personne...- qui s'énerve et lance: «Vous pouvez dire ce que vous voulez, personne ne peut mieux que moi-même expliquer ce qui s'est passé! J'étais là, pas vous!»
© La Libre Belgique 2006