Roman et essais au banc d’essai

Réveillez-vous, braves gens ! Le pouvoir politique et les médias dominants vous endorment et vous manipulent. L’esprit critique et le concept même de démocratie participative sont en danger. Un sursaut citoyen est indispensable pour garder la tête hors de l’eau. Voilà en substance le propos de l’essai "L’extinction des Lumières" (1) d’Olivier Starquit, qui surfe sur la vague des Indignés. L’auteur n’y va pas avec le dos de la cuillère pour dénoncer les dérives de la société néo-libérale. Ce pamphlet gauchiste, sans grande finesse (la classe politique et les médias sont fustigés sans distinction) ni originalité (cfr les innombrables citations d’autres auteurs qui constituent le gros du livre), est à lire pour se donner un petit coup de fouet avant d’aller manifester avec les Indignés. A éviter en toute autre circonstance.

Isabelle Lemaire

Réveillez-vous, braves gens ! Le pouvoir politique et les médias dominants vous endorment et vous manipulent. L’esprit critique et le concept même de démocratie participative sont en danger. Un sursaut citoyen est indispensable pour garder la tête hors de l’eau. Voilà en substance le propos de l’essai "L’extinction des Lumières" (1) d’Olivier Starquit, qui surfe sur la vague des Indignés. L’auteur n’y va pas avec le dos de la cuillère pour dénoncer les dérives de la société néo-libérale. Ce pamphlet gauchiste, sans grande finesse (la classe politique et les médias sont fustigés sans distinction) ni originalité (cfr les innombrables citations d’autres auteurs qui constituent le gros du livre), est à lire pour se donner un petit coup de fouet avant d’aller manifester avec les Indignés. A éviter en toute autre circonstance.

Non, ce n’est pas une biographie d’Enrico Macias ! Dans "Le mendiant de l’amour" (2), Willy Fortemps de Loneux, un professeur hutois de biologie à la retraite, profondément croyant, soutient les théories darwiniennes de l’évolution. Dans la première partie de l’ouvrage, on trouve des explications scientifiques, à caractère pédagogique, du fonctionnement du Soleil, de la Terre et du corps humain. Une merveille de synthèse des cours de sciences dispensés dans le secondaire, qui pourraient être diablement utiles aux élèves en période de révision. Ensuite, l’auteur nous livre des réflexions très (trop ?) personnelles sur sa foi et les épreuves familiales qu’il a endurées. Malheureusement, la mayonnaise ne prend pas. L’on quitte brutalement les considérations scientifiques pour plonger dans la thèse du "dessein intelligent" (l’étincelle divine à l’origine de la Création) et dans une énumération de faits attestant de la manifestation de Dieu dans la vie du professeur, jalonnée de détails parfois sordides. Une semi-réussite donc.

L’ancien parlementaire et ministre de l’Enseignement Pierre Hazette est également écrivain. Il publie son troisième roman, "Haïr César ?" (3). Pendant la guerre des Gaules, Rolant, un jeune guerrier de la tribu des Rèmes et opposant à l’occupation romaine, va s’allier au grand chef arverne Vercingétorix. Il devient son espion à Rome mais Rolant est aussi le dépositaire d’un fabuleux secret, celui du trésor caché des Eburons, peuple exterminé par César. Dans ce solide roman historique très bien documenté, le Braivois Pierre Hazette fait la part belle à sa région natale et brosse le portrait des peuples de la Gaule-Belgique, sur fond de déclin de la société gauloise et de romanisation culturelle. Au menu, de l’action, de la politique et de la réflexion sur nos origines, qui prennent le pas sur les rares faiblesses narratives du roman. Original, riche et plaisant.

(1) "L’extinction des Lumières", Olivier Starquit. Territoires de la mémoire. 141 pp. 7 euros (2) "Le mendiant de l’amour", Willy Fortemps de Loneux. Thélès. 124 pp. 16,90 euros (3) "Haïr César ?", Pierre Hazette. Céfal. 246pp. 19,50 euros

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