Trente ans sans goûter aux délices du pouvoir

Histoire "La prochaine majorité à Liège sera du plus beau rouge, même si une partie est badigeonnée de vert". Tel était le constat de la "Gazette de Liége" au lendemain des élections communales du 10 octobre 1982. Malgré un - ou plutôt à cause d’un - très bon score, les libéraux, renforcés par l’intégration d’une partie du Rassemblement wallon (RW) avec Jean Gol et associés aux sociaux-chrétiens dans l’Union pour Liège (UPL), étaient relégués dans l’opposition. Et pourtant, un certain Michel Foret, promis à un bel avenir, avait réalisé un score personnel supérieur à celui du bourgmestre Edouard Close.

Histoire "La prochaine majorité à Liège sera du plus beau rouge, même si une partie est badigeonnée de vert". Tel était le constat de la "Gazette de Liége" au lendemain des élections communales du 10 octobre 1982. Malgré un - ou plutôt à cause d’un - très bon score, les libéraux, renforcés par l’intégration d’une partie du Rassemblement wallon (RW) avec Jean Gol et associés aux sociaux-chrétiens dans l’Union pour Liège (UPL), étaient relégués dans l’opposition. Et pourtant, un certain Michel Foret, promis à un bel avenir, avait réalisé un score personnel supérieur à celui du bourgmestre Edouard Close.

Si les bleus furent alors privés de pouvoir communal à Liège et le sont restés tout au long de ces trente dernières années, c’est parce que le Parti socialiste préfère, quand il s’agit de constituer des majorités, le faible au fort. En 1982, le bénéficiaire de ce réflexe fut le tout jeune parti Ecolo, appelé pour la première fois à des responsabilités.

Au scrutin précédent, en 1976 - le premier des communes fusionnées -, les libéraux seuls, sans l’apport RW, n’avaient emporté que 7 sièges. Ce résultat modeste leur avait permis d’entrer au collège avec le PS. Six ans plus tard, les forces bleues et wallonnes unies représentaient un trop grand poids - et donc une trop grande gourmandise - pour plaire encore au parti de la rose.

Et depuis, rebelote. En 1988, le PS, épuisé par son expérience "verte", préféra le PSC, futur CDH (10 sièges) au PRL, futur MR (12). En 1994, en 2000 et en 2006, le même choix s’opéra pour la même coalition. Le PSC, s’il gagna deux sièges en 1994, n’eut pourtant pas de quoi pavoiser ultérieurement, perdant deux sièges en 2000 et, sous son actuelle appellation humaniste, trois sièges en 2006. Dans le Conseil actuel, les bleus ont deux fois plus d’élus que les oranges. Mais toujours sur les bancs de l’opposition... P.V.

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