Des bémols au budget 2012
Dans la foulée des articles que la "Gazette de Liége" a consacrés récemment (voir notamment notre édition du 11/12/2011) à la situation budgétaire de l’Opéra royal de Wallonie (ORW), laquelle n’est manifestement pas rose (un déficit structurel grève les finances de l’institution), nous nous sommes enquis de celle de l’autre institution musicale majeure à Liège et en Communauté française, à savoir l’Orchestre philharmonique. Alertés par divers bruits de couloir, certes pas aussi alarmistes qu’en ce qui concerne l’ORW, nous avons interrogé tant le directeur général de l’OPRL (la lettre R signifiant royal) Jean-Pierre Rousseau que le président du CA Jean-Pierre Hupkens.
- Publié le 27-01-2012 à 04h15
Dans la foulée des articles que la "Gazette de Liége" a consacrés récemment (voir notamment notre édition du 11/12/2011) à la situation budgétaire de l’Opéra royal de Wallonie (ORW), laquelle n’est manifestement pas rose (un déficit structurel grève les finances de l’institution), nous nous sommes enquis de celle de l’autre institution musicale majeure à Liège et en Communauté française, à savoir l’Orchestre philharmonique. Alertés par divers bruits de couloir, certes pas aussi alarmistes qu’en ce qui concerne l’ORW, nous avons interrogé tant le directeur général de l’OPRL (la lettre R signifiant royal) Jean-Pierre Rousseau que le président du CA Jean-Pierre Hupkens.
En ce début d’année 2012, les deux hommes ont tout d’abord insisté sur la bonne santé artistique de l’OPRL. Ainsi, les derniers chiffres de fréquentation, que l’on ne nous a pas transmis en intégralité, semblent bons et même excellentes si l’on en croit le DG. "La tendance est vraiment positive et se marque notamment par l’arrivée de nouveaux publics et notamment des jeunes", affirme Jean-Pierre Rousseau. Outre cela, ce dont se réjouit tant celui-ci que l’échevin de la Culture, c’est le fait que l’OPRL sort de plus en plus - et ce sera encore le cas cette année - de ses murs. Enfin, son DG se félicite de l’arrivée du nouveau chef musical Christian Arming, avec qui "les relations de travail sont excellentes" et qui va selon lui contribuer à renforcer encore la notoriété internationale de l’OPRL.
En matière budgétaire alors ? Jean-Pierre Hupkens l’assure d’emblée : "L’OPRL n’est pas dans une difficulté extrême, que du contraire. Certes, nous avons dû recourir en toute fin d’année dernière à l’emprunt mais la structure budgétaire est saine". Voilà donc qui est dit. Néanmoins, aux dires de l’échevin, si l’OPRL n’est pas dans une situation de déficit structurel, "on est confronté à un déficit reporté qui a diminué, de 900.000 à 400.000 euros, sur la période 2006-2009, mais les années 2010 et 2011 ont été moins bonnes". En cause, en tout cas pour ce qui est de l’année dernière : les événements liés au 50e anniversaire de l’OPRL qui ont fait exploser le déficit. En effet, ce dernier s’est accru de 650.000 euros l’an dernier (après une perte actée de 250.000 euros en 2010), le portant à quelque 1,4 million en 2012. Le budget 2012, quant à lui, vient d’être approuvé récemment par le CA de l’OPRL et il dégage, toujours selon Jean-Pierre Hupkens, un léger boni de quelque 60.000 euros.
Récemment également, au vu d’une situation budgétaire jugée moins sous contrôle qu’auparavant, il a été décidé de demander à un bureau d’études d’analyser l’évolution de la masse salariale (laquelle représente l’essentiel du budget global de l’OPRL, qui est estimé à environ 11 millions d’euros). Et ce compte tenu principalement de la pyramide des âges du personnel, soit 120 personnes, et de la problématique générale de l’inflation. "Au final, on verra si et où il est possible de réaliser des ajustements budgétaires", explique l’échevin de la Culture.
En parallèle, les dirigeants de l’OPRL se sont engagés dans une démarche visant à passer au peigne fin toutes les recettes et les dépenses de l’institution afin de voir où il y aurait moyen de faire des économies. "Chacun est désormais responsabilisé dans l’engagement de dépenses", précise Jean-Pierre Rousseau. Pour Jean-Pierre Hupkens, lequel fait le parallèle avec ce qui a été fait au Théâtre de la Place, "l’idée est d’augmenter progressivement le boni que nous dégageons en fin d’exercice".