Centre sportif : Liège grogne très fort chez Demotte
Pas besoin de la rappeler : la sélection de la ville qui accueillera le futur centre de formation pour élite sportive en Communauté française est un calvaire.
- Publié le 01-02-2012 à 17h24
- Mis à jour le 01-02-2012 à 17h35
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Pas besoin de la rappeler : la sélection de la ville qui accueillera le futur centre de formation pour élite sportive en Communauté française est un calvaire. La nervosité est grande chez les deux challengers, Louvain-la-Neuve (et l'UCL) et Liège (et l'ULg). Et voilà que, du côté de Liège, l'agacement est à son comble. Le consortium Speed (l'université et la Ville de Liège, Province de Liège, Ville de Seraing) a envoyé ce mercredi un courrier cinglant au ministre-président Rudy Demotte (PS) sur la gestion du dossier qui va de report en report, de complément d'information en questions supplémentaires, de non-décision en non-décision. Et ce, sur fond de tensions politiques entre le PS (pro-Liège) et le CDH (pro-Louvain-la-Neuve).
Cette lettre est signée par les politiciens liégeois Alain Mathot (PS), Willy Demeyer (PS), Christophe Lacroix (PS) mais aussi par Bernard Rentier, recteur de l'ULg.
Extraits. "A la suite de l'audition devant le Gouvernement le 20 octobre 2011, il est apparu que la comparaison des offres nécessitait un nouvel examen. Le recours à un consultant externe a d'ailleurs été évoqué dans la presse. Speed n'a cependant jamais été consulté ni reçu de demandes complémentaires concernant ce nouvel examen ou quelque autre proposition d'aménagement de son offre, en fonction d'éventuels aménagements du cahier spécial des charges (…). Or, le 21 décembre 2011, le ministre en charge des Sports (le CDH André Antoine, NdlR), communiquait dans la presse son propre comparatif des estimations budgétaires, chiffrant le projet Apogia (celui de Louvain-la-Neuve) à 71,7 millions d'euros et Speed à 87,23 millions d'euros."
Or, précise le courrier, le dossier Apogia s'écartant des clauses du cahier spécial des charges, "aucune base de comparaison objective n'est possible".
Les Liégeois s'étonnent de la diminution soudaine de la facture du projet de leur concurrent d'Apogia. "A nous yeux, ce 'miracle' n'est possible qu'en prenant délibérément la décision de s'écarter du cahier des charges initial". Le consortium Speed s'en prend aussi au coût qu'il estime très faible de la construction à LLN d'une piscine olympique, "dont les montants divergent au-delà du raisonnable des taux de références habituels".
Bref, "la question des coûts réels du projet Apogia demeure à nos yeux parfaitement posée, et nous redoutons que par manque d'informations, de précisions, bref de clarté et de transparence, une décision soit prise en faveur de la candidature d'Apogia. Celle-ci nous apparaît parfaitement irréaliste. Une telle décision serait prendre un risque considérable avec la faisabilité du projet dans l'épure budgétaire envisagée. Speed s'étonne de cette "seconde session" permanente offerte à Apogia qui, pourtant, ne parvient jamais à nos yeux au même niveau de rigueur que celui atteint par Speed (...).