"Les voyages comme avant, c’est fini..."
Choix . Julien, 47 ans, est devenu paraplégique suite à un accident de voiture survenu il y a quatre ans. Ce père de deux enfants appréciait les vacances à l’étranger et les sorties culturelles mais la perte de l’usage de ses jambes a changé la donne. "Le fait que je me déplace en chaise roulante limite considérablement mes choix de destinations. Trop peu d’hôtels, de restaurants, de sites touristiques ou de lieux culturels sont accessibles aux personnes à mobilité réduite. Les voyages en famille comme avant, avec une part de spontanéité, c’est fini. Je dois tout planifier, me renseigner au préalable sur les activités qui me sont ouvertes car le tout n’est pas de trouver un lieu d’hébergement avec toutes les commodités pour les chaisards. Il faut aussi que je ne sois pas contraint de rester à l’hôtel et que je puisse circuler aux alentours. Mais ce n’est vraiment pas simple." Pour Julien, la Belgique devrait s’inspirer de l’exemple français. "Nous sommes à la traîne par rapport à nos voisins. L’offre touristique PMR en France est large et variée. En Belgique, la simple visite d’un musée peut se transformer en parcours du combattant ou être impossible. Même si l’on sent de la bonne volonté, il reste beaucoup à faire en matière d’accessibilité. Les pouvoirs publics et les opérateurs touristiques devraient comprendre qu’il est dans leur intérêt d’améliorer l’accès au tourisme pour les handicapés. Nous sommes nombreux et nous souhaitons partir en vacances, comme tout un chacun. Et puis, il ne sert à rien de faire de belles déclarations d’intention sur l’égalité des droits si elles ne sont pas suivies dans les actes." I.L.
- Publié le 26-04-2012 à 04h15
Choix . Julien, 47 ans, est devenu paraplégique suite à un accident de voiture survenu il y a quatre ans. Ce père de deux enfants appréciait les vacances à l’étranger et les sorties culturelles mais la perte de l’usage de ses jambes a changé la donne. "Le fait que je me déplace en chaise roulante limite considérablement mes choix de destinations. Trop peu d’hôtels, de restaurants, de sites touristiques ou de lieux culturels sont accessibles aux personnes à mobilité réduite. Les voyages en famille comme avant, avec une part de spontanéité, c’est fini. Je dois tout planifier, me renseigner au préalable sur les activités qui me sont ouvertes car le tout n’est pas de trouver un lieu d’hébergement avec toutes les commodités pour les chaisards. Il faut aussi que je ne sois pas contraint de rester à l’hôtel et que je puisse circuler aux alentours. Mais ce n’est vraiment pas simple." Pour Julien, la Belgique devrait s’inspirer de l’exemple français. "Nous sommes à la traîne par rapport à nos voisins. L’offre touristique PMR en France est large et variée. En Belgique, la simple visite d’un musée peut se transformer en parcours du combattant ou être impossible. Même si l’on sent de la bonne volonté, il reste beaucoup à faire en matière d’accessibilité. Les pouvoirs publics et les opérateurs touristiques devraient comprendre qu’il est dans leur intérêt d’améliorer l’accès au tourisme pour les handicapés. Nous sommes nombreux et nous souhaitons partir en vacances, comme tout un chacun. Et puis, il ne sert à rien de faire de belles déclarations d’intention sur l’égalité des droits si elles ne sont pas suivies dans les actes." I.L.