Un nouveau pôle hospitalier

Le projet mûrissait depuis 2006. Le Centre hospitalier chrétien (CHC) décidait alors de regrouper les activités de ses trois sites liégeois (les cliniques Saint-Joseph, de l’Espérance et Saint-Vincent) sur un même lieu. Deux ans plus tard, le choix de l’implantation de ce nouveau pôle hospitalier se portait sur le terrain de 43 ha de l’ancien charbonnage de Patience et Beaujonc, dans le quartier de Glain à Liège. "Le but était d’optimiser la prise en charge des patients, de rassembler nos moyens en termes de matériel médical et de réaliser des économies d’échelle", explique Isabelle François, cheffe de projet.

Isabelle Lemaire

Le projet mûrissait depuis 2006. Le Centre hospitalier chrétien (CHC) décidait alors de regrouper les activités de ses trois sites liégeois (les cliniques Saint-Joseph, de l’Espérance et Saint-Vincent) sur un même lieu. Deux ans plus tard, le choix de l’implantation de ce nouveau pôle hospitalier se portait sur le terrain de 43 ha de l’ancien charbonnage de Patience et Beaujonc, dans le quartier de Glain à Liège. "Le but était d’optimiser la prise en charge des patients, de rassembler nos moyens en termes de matériel médical et de réaliser des économies d’échelle", explique Isabelle François, cheffe de projet.

Aujourd’hui, une étape importante de l’élaboration du projet vient d’être franchie avec l’approbation par le ministre de l’Aménagement du territoire, Philippe Henry, du Rapport urbanistique et environnemental (RUE). Celui-ci définit les options d’aménagement du site, évalue les incidences du projet sur l’environnement et détermine le type d’affectations permises. Et ce vendredi, le CHC déposera une demande de permis unique à la Ville de Liège. "Le début des travaux est prévu pour mars 2013 et l’ouverture du nouvel hôpital à la fin 2016", précise Isabelle François.

Avant que la première pierre de l’hôpital soit posée, le terrain devra être dépollué, l’ancienne activité du charbonnage ayant généré une pollution aux hydrocarbures et aux métaux lourds. Une analyse géologique a démontré que le sous-sol était stable, malgré la présence de galeries souterraines et de puits de mine. Le coût du projet est de 260 millions d’euros, financé à hauteur de 14,5 millions par la Région wallonne, 187 millions par le Fédéral, le reste à charge du CHC.

Mais à quoi va donc ressembler ce nouveau bâtiment ? "Il s’élèvera sur six niveaux, pour une superficie de 40.000 m2 au sol. Nous l’avons voulu basse énergie avec un haut degré d’isolation et la possibilité d’intégrer une unité de cogénération. L’hôpital comportera une aile d’hospitalisation destinée aux adultes, une autre abritant un pôle mère-enfant et un pôle psychiatrie et un bâtiment pour les services aigus comme le bloc opératoire ou les soins intensifs." Au total, le CHC disposera de 717 lits d’hospitalisation auxquels s’ajouteront 124 places en hôpital de jour. Le confort des patients devrait être assuré grâce à des chambres "lumineuses qui offriront une vue dégagée". "Nous avons également veillé à ce que le flux des patients hospitalisés et celui des patients externes soient séparés", précise la cheffe de projet.

Outre la construction du nouvel hôpital, entre 650 et 950 logements seront créés à Patience et Beaujonc ainsi qu’une zone d’activités économiques. "L’objectif est de développer un pôle de compétences orienté sur la santé, sans entrer en compétition avec les autres grands pôles économiques liégeois", indique l’échevin de l’Urbanisme Michel Firket.

Mais l’accessibilité du site en voiture pose quelques problèmes. "La création d’un nouvel échangeur autoroutier est indispensable car ceux d’Ans et de Burenville sont saturés. Cet investissement financier important pourrait être réparti entre la Spi, le CHC et la Région wallonne", déclare l’échevin. Signalons encore que le futur hôpital devrait être desservi par le futur tram et qu’un grand parking de dissuasion de la zone Nord de Liège. sera créé sur le site afin de rabattre les automobilistes vers les transports en commun.

Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...