Un pari audacieux qui fait "mousse"

Le projet ne manque pas d’audace car ses concepteurs sont jeunes, inexpérimentés et que, de leur aveu même, "le processus de création d’une entreprise en Belgique reste difficile". Mais Renaud Pirotte et François Dethier, deux anciens étudiants en agronomie, ont cru en leur rêve, celui de concevoir et de lancer sur le marché une nouvelle bière. "Au premier abord, notre jeune âge nous a desservis. Nous devions être deux fois plus convaincants lors des entretiens avec les financiers notamment. Mais cette jeunesse a aussi des avantages : nous sommes plus libres car sans contraintes familiales et financières", soulignent-ils.

Isabelle Lemaire

Le projet ne manque pas d’audace car ses concepteurs sont jeunes, inexpérimentés et que, de leur aveu même, "le processus de création d’une entreprise en Belgique reste difficile". Mais Renaud Pirotte et François Dethier, deux anciens étudiants en agronomie, ont cru en leur rêve, celui de concevoir et de lancer sur le marché une nouvelle bière. "Au premier abord, notre jeune âge nous a desservis. Nous devions être deux fois plus convaincants lors des entretiens avec les financiers notamment. Mais cette jeunesse a aussi des avantages : nous sommes plus libres car sans contraintes familiales et financières", soulignent-ils.

Le 13 avril dernier, la Curtius, une blonde à 7°, à mi-chemin entre une triple flamande et une blanche, brassée à Liège, a été servie pour la première fois dans un café de la Cité ardente. Trois mille bouteilles ont été vendues en 5 heures à peine. La première cuvée de 3000 litres est commercialisée depuis quelques jours et, d’ici le début de l’été, les deux partenaires espèrent produire 12000 litres de ce breuvage artisanal. Retour sur un pari pas gagné d’avance.

"C’est ce duo, cette rencontre, une passion commune pour la cuisine du vivant mais aussi certains cours dispensés lors de notre cursus qui ont fait que ce projet de création d’une microbrasserie a vu le jour", signale Renaud Pirotte. "Nous avons réalisé 40 tests de brassage dans un garage avant de trouver la recette qui nous convenait", explique François Dethier.

Début 2010, ces entrepreneurs en herbe obtiennent une bourse de pré-activité auprès de l’Agence de stimulation économique. Elle leur permet de réaliser une étude de marché et d’acheter du matériel de labo. "Cela nous a mis le pied à l’étrier, sans prendre trop de risques", indique Renaud Pirotte. S’ensuit une période où le projet est mis en stand-by. "Nous n’avons pas trouvé de lieu de production. Nous manquions de financement, de matériel technique neuf et aussi de conseils", concède-t-il

L’opportunité d’aller de l’avant viendra de l’émission de coaching de la RTBF "Starter", qui propose aux candidats de créer leur entreprise en 30 jours. "On s’est présenté au casting fin 2011 et notre candidature a été retenue. On a quitté nos boulots car il fallait être disponible pendant six semaines pour le tournage. Cela nous a permis de bosser à fond sur notre projet", déclarent les deux associés.

C’est en janvier 2012 que tout se met en place. Ils trouvent un local pour installer leurs activités : l’ancienne brasserie Haecht, située à Liège. La production de la Curtius peut enfin démarrer. "Nous voulons y croire, vivre de notre passion et nous espérons que les Liégeois vont s’identifier à notre bière", lancent-ils.

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