3 QUESTIONS À PIERRE VERJANS

Peut-on parler, concernant le cas Wesphael, d’effet Mélenchon et comment analysez-vous au juste son positionnement idéologique ?

Il y a certainement dans son chef un effet Mélenchon, mais il s’agit surtout d’une question d’ordre personnel. On se souvient de ses sorties idéologiques vis-à-vis de son ancien parti, notamment sur la laïcité. Il a vu qu’il n’y avait pas de place chez Ecolo pour une déchirure sur ce thème et la plupart des leaders laïques ont pris leurs distances vis-à-vis de lui. Bernard Wesphael se place en rupture avec le modèle économique actuel et une Europe jugée trop libérale et en cela, il ressemble à Jean-Luc Mélenchon. Son but est d’influencer les politiques menées notamment par la gauche traditionnelle mais pas forcément de gouverner. Contrairement à Mélenchon avec le Front de gauche, Wesphael ne bénéficie pas de la machine politique du PC français.

Quel est votre regard sur le PTB, désormais allié au PC à Liège, et quelles sont selon vous ses chances électorales lors des communales ?

Je pense que les nouveaux électeurs potentiels du PTB ne sont plus braqués sur l’histoire et sur le fait qu’il est à l’origine un parti maoïste. Son, ancrage local est très important, notamment à Seraing et à Herstal. Il n’a certes pas le monopole de la souffrance sociale mais il a su faire parler de lui au travers d’une communication savamment orchestrée et définie par certains comme étant du populisme. Ses chances sont grandes d’obtenir au moins un élu à Liège.

Un mot enfin sur la coopérative Vega, émanation de l’ASBL urbAgora, qui espère aussi un élu…

On en sait encore peu sur cette coopérative, ses membres, ses soutiens Sa logique est en tout cas différente du PTB et de l’idéologue Wesphael car on est ici dans une logique d’office seeking et non de vote seeking.