Oasis de création à St-Léonard

Incontestablement, le quartier Saint-Léonard, également appelé le quartier Nord de Liège, connaît depuis plusieurs années, et en dépit de l’image négative qu’il peut encore véhiculer, une véritable cure de jouvence. Réinvestissement d’un quartier, autrefois délaissé, par des artisans ou autres professions libérales, rénovation urbaine massive au travers de divers projets privés ou publics, qu’il s’agisse du développement d’un centre d’entreprises de la Spi ou encore de l’implantation d’un nouveau commissariat de quartier, ce ne sont pas les nouveautés qui manquent

Bruno Boutsen

Incontestablement, le quartier Saint-Léonard, également appelé le quartier Nord de Liège, connaît depuis plusieurs années, et en dépit de l’image négative qu’il peut encore véhiculer, une véritable cure de jouvence. Réinvestissement d’un quartier, autrefois délaissé, par des artisans ou autres professions libérales, rénovation urbaine massive au travers de divers projets privés ou publics, qu’il s’agisse du développement d’un centre d’entreprises de la Spi ou encore de l’implantation d’un nouveau commissariat de quartier, ce ne sont pas les nouveautés qui manquent

Parmi ces dernières, on peut également évoquer la volonté de la Ville de Liège, par ailleurs énoncée dans le "Projet de Ville 2007-2015", d’y créer un pole artistique digne de ce nom. C’est ainsi, explique l’échevin de la Culture Jean-Pierre Hupkens (PS), que "le choix du quartier Saint-Léonard, et plus particulièrement du site Vivegnis, s’est imposé naturellement". Un quartier où sont en effet recensés, dixit la Ville, près de 200 artistes et associations culturelles en tous genres tels le Hangar ou encore l’Espace 251 Nord.

Véritable cœur de ce pole dédié à la création, l’ancienne brasserie Haecht, acquise par la Ville, accueille déjà, outre une mairie de quartier et divers services communautaires, des résidences d’artistes, bien utiles à des créateurs dont un des problèmes majeurs est souvent de disposer de locaux.

Récemment, dans une logique visant à "favoriser la création et l’échange des talents", la Ville et l’ASBL SMartBe, entreprise d’économie sociale existante depuis 1998 et totalisant quelque 40.000 membres (essentiellement des artistes mais pas seulement), ont décidé de mettre à disposition à un prix abordable d’autres locaux destinés à la création. Ainsi que l’expliquent les représentants de l’ASBL SMartBe, Maxime Dechene et Sophie Bodarwé, "le projet est tout à fait innovant car la Ville a mis gratuitement à disposition un espace de travail pour artistes de 150 m2 situé au troisième étage de la brasserie Haecht, et ce pour une durée de quinze ans, et a confié à SMartBe le soin de le rénover entièrement". C’est également l’ASBL en question qui s’occupe de l’aménagement et de la location des lieux.

C’est au terme d’un appel à projets lancé en 2011, et après une année consacrée à la rénovation des bâtiments, que ce tout nouvel espace dévolu aux créateurs, inauguré vendredi, a été investi par le collectif RadaR. RadaR, c’est une plate-forme de coordination de trois entités distinctes mais relativement proches tout de même, acteurs de terrain de la vie culturelle et artistique liégeoise, à savoir Etnik’Art, Chic and Cheap et TwoDesigners.

Les objectifs avoués de cette collaboration sont la mutualisation des outils, la diminution des coûts inhérents à ces entreprises culturelles et la mise en commun des leurs compétences. Opérateurs, Ville et ASBL SMartBe, pour qui "la création et la culture doivent être reconnues comme un secteur économique à part entière", louent la création de ce nouvel espace qui doit permettre, dit-on, de pérenniser les projets existants et d’assurer une meilleure visibilité aux projets émergents.

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