Vingt-quatre ans et déjà président
C’est au lendemain de l’élection d’un autre président, de la République française celui-là, que Jonathan Cransfeld est sorti vainqueur d’un scrutin à l’ampleur certes moindre, mené au sein de l’Union des étudiants de la Communauté française (Unecof).
Publié le 18-05-2012 à 04h15
C’est au lendemain de l’élection d’un autre président, de la République française celui-là, que Jonathan Cransfeld est sorti vainqueur d’un scrutin à l’ampleur certes moindre, mené au sein de l’Union des étudiants de la Communauté française (Unecof).
L’Unecof, concurrent de la Fédération des étudiants francophones (Fef) pour ce qui est de la représentation étudiante, organisait le 7 mai dernier ses élections internes, le but étant d’élire non seulement un nouveau président mais également de désigner un nouveau conseil d’administration. Un CA au sein duquel on retrouve, outre Jonathan Cransfeld, deux autres Liégeois, à savoir Salvatore Romano, administrateur sortant, et Pacifique Fiasse, administrateur entrant et par ailleurs candidat malheureux à la présidence de l’Unecof. Ceux-ci sont, tout comme le président dont le mandat débutera le 1er juillet, issus de la Haute Ecole de la Province de Liège (HEPL) qui, avec ses 9000 étudiants et dix implantations, fait figure d’épouvantail au niveau francophone.
La HEPL et son campus 2000, sis à Seraing, c’est là où tout a débuté pour Jonathan Cransfeld il y a huit mois à peine Âgé de 24 ans et originaire de Welkenraedt, il est étudiant au sein de la HEPL depuis septembre dernier, où il a intégré la filière informatique de gestion, "une passion depuis toujours". Très vite, il décide d’intégrer le conseil des étudiants de la HEPL où il est "repéré" par son président Pacifique Fiasse qui décide de le coopter en tant qu’administrateur de l’Unecof. "Il avait un parcours intéressant et l’envie de s’investir dans le mouvement étudiant", exprime ce dernier à son égard. Pour ce qui est de son parcours, si le jeune homme qu’est Jonathan Cransfeld n’a débuté des études supérieures que l’an dernier, c’est après avoir eu une première expérience professionnelle de cinq ans, sous contrat à durée indéterminée, au sein de la SA Instrumentation Difra, une PME de Welkenraedt qui est une référence mondiale dans le domaine de la fabrication d’appareils de diagnostic vestibulaire.
"Je me suis énormément plu chez Difra mais j’avais envie d’entreprendre des études et je me suis dit que c’était le moment où jamais", affirme Jonathan Cransfeld, qui reconnaît, au sujet de son engagement au sein du mouvement étudiant, que "tout est allé très vite". En effet, à peine coopté en tant qu’administrateur de l’Unecof, qui n’a pas le champ d’action de la Fef mais qui ne cesse de grappiller des membres, ce dernier assure l’intérim à sa présidence de mars à mai de cette année en lieu et place de Maryse Williquet. Une organisation étudiante dont il est désormais le président et que celui qui se définit comme étant profondément humain et parfois impatient entend faire évoluer, s’inscrivant dans une démarche de dialogue et de concertation qui doit, selon lui, prévaloir à une logique de confrontation jugée inutile.