Un quartier sous couveuse

Hier soir, le Conseil communal de Liège se penchait notamment sur un projet pilote à vocation économique et commerciale.

Bruno Boutsen
Un quartier sous couveuse

Hier soir, le Conseil communal de Liège se penchait notamment sur un projet pilote à vocation économique et commerciale. Issu d’un partenariat entre la Ville et l’ASBL Job’In, guichet d’entreprises actif depuis plus de dix ans dans l’accueil et l’accompagnement de porteurs de projets, il consiste en la réaffectation de cellules commerciales inoccupées.

S’inscrivant, ainsi que l’a rappelé récemment l’échevine liégeoise en charge du Commerce Maggy Yerna (PS), dans le cadre plus global de la réhabilitation du quartier Cathédrale-Nord (épinglons notamment l’opération "Vivre au centre" initiée dès 2005 et dont plusieurs réalisations sont aujourd’hui terminées ou en cours), cette opération de rénovation urbaine et de redynamisation commerciale concerne précisément la rue Souverain-Pont. Soit une artère piétonnière effectuant la jonction entre les rues Léopold et de la Cathédrale, en manque, selon les diverses études menées, d’identité autant commerciale que résidentielle et pour laquelle il est donc apparu indispensable de proposer le développement d’une nouvelle physionomie.

Bien consciente que le commerce ne se décrète pas, la Ville entend, dixit l’échevine liégeoise concernée, "participer au renouveau commercial du quartier en garantissant et en orientant le développement commercial vers une typologie prédéterminée". A savoir en l’espèce un commerce de type artisanal mais quelque peu remis au goût du jour.

"De nombreuses villes fortes d’un point de vue commercial disposent d’un tissu de commerces indépendants pouvant être qualifiés d’avant-garde dans l’achalandage qu’ils proposent", précise Maggy Yerna. Le modèle mis en avant par cette dernière est celui de la rue Neuvice qui connaît il est vrai, depuis plusieurs années, un nouvel essor. Les quatre cellules commerciales dont la Ville dispose et a prévu de mettre à disposition dès le milieu de l’année 2013 à un loyer adapté devront répondre à différentes caractéristiques dont celle de consister en un atelier doublé d’une surface de vente. Le fait d’être indépendant et créatif (un qualificatif pris au sens large du terme puisque pouvant couvrir des domaines aussi variés que la gastronomie, le design ou encore la joaillerie) ainsi que qualitatif et économiquement viable est également souhaité.

L’idée est bel et bien de "dessiner une nouvelle identité commerciale du quartier", une identité résidentielle étant quant à elle désormais en cours d’élaboration puisque 23 logements sont également prévus - dans un premier temps - aux numéros 7, 13, 15 et 17 de la rue Souverain-Pont.

Du côté de l’ASBL Job’In, véritable couveuse d’entreprises, on se réjouit de cette "première expérience aboutie", aux dires de sa directrice Carine Frérard. "L’idée est de créer du commerce artisanal durable et viable", exprime cette dernière, insistant sur le rôle d’évaluation de la pertinence économique des projets qui sera principalement celui de Job’In. Après une sélection conjointe par la Ville et par Job’In des candidats via un appel à projets, l’ASBL sera également chargée de leur accompagnement jusqu’à leur installation physique.

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