En quoi Limbourg vaut le détour
Ne jamais avoir vu la place Saint-Georges de Limbourg constitue certes un manquement digne de figurer dans la catégorie des délits majeurs. Mais à côté de ce haut lieu inscrit sur la liste du patrimoine exceptionnel de Wallonie et où le cours du temps paraît s’être arrêté au XVIIIè siècle, l’ancienne place-forte et les villages qui composent son entité ont encore bon nombre d’autres atouts à faire valoir. Historienne médiéviste issue de l’Université de Liège, par ailleurs échevine du Patrimoine de la Ville de Limbourg, Valérie Dejardin les passe en revue dans le 90è des précieux Carnets édités par l’Institut du patrimoine wallon (IPW).
Publié le 24-05-2012 à 04h15
Ne jamais avoir vu la place Saint-Georges de Limbourg constitue certes un manquement digne de figurer dans la catégorie des délits majeurs. Mais à côté de ce haut lieu inscrit sur la liste du patrimoine exceptionnel de Wallonie et où le cours du temps paraît s’être arrêté au XVIIIè siècle, l’ancienne place-forte et les villages qui composent son entité ont encore bon nombre d’autres atouts à faire valoir. Historienne médiéviste issue de l’Université de Liège, par ailleurs échevine du Patrimoine de la Ville de Limbourg, Valérie Dejardin les passe en revue dans le 90è des précieux Carnets édités par l’Institut du patrimoine wallon (IPW).
Comme la Cité ardente, celle qui naquit sur le promontoire rocheux dominant la vallée de la Vesdre fut la capitale d’une principauté, laïque celle-ci, née aux alentours de 1020 par la volonté de Frédéric de Luxembourg. Le nom de Limbourg donné au comté et à sa forteresse signifie "château du dragon". Un aperçu géographique et historique précède, comme il est d’usage dans la collection, la présentation complète et détaillée des richesses locales, qui fait de l’ouvrage un guide pour visiteurs très érudits.
A la (re)découverte des charmes architecturaux limbourgeois viennent s’ajouter celles de la ruralité paisible de Blistain, des témoins du passé industriel drapier de Dolhain - première commune belge à éclairage public électrique (dès 1888) - ou encore du château de Goé dont une inscription, au-dessus de la porte, précise que Léopold Ier y logeait lors de ses parties de chasse dans l’Hertogenwald. Pour l’anecdote, Valérie Dejardin nous apprend que "les Hévremontois étaient baptisés les "robbettes du Hèvrumô", allusion sans doute à la prolificité des anciennes familles de l’endroit". Entre pays de Herve et massif ardennais, la promenade n’a rien de monotone. Les villages y ont tous leur caractère.
"Limbourg, une nature intacte, un patrimoine exceptionnel" par Valérie Dejardin, 60 pp., 6 euros, IPW, rue du Lombard 79, 5000 Namur, tél. 081.65.48.48, www.institutdupatrimoine.be