Kots : y a-t-il un trop-plein ?
Al’approche de l’été et des examens, un certain nombre d’étudiants recherchent aussi déjà un logement pour l’année académique prochaine.
Publié le 25-05-2012 à 09h27
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Al’approche de l’été et des examens, un certain nombre d’étudiants recherchent aussi déjà un logement pour l’année académique prochaine. Et ainsi que l’affirmait en 2009 à la "Gazette de Liége" Nicolas Sauveur, fondateur du site web kotaliege.be, "le choix d’un kot peut influencer la réussite académique et la qualité de vie en général". Et ce dernier de préciser alors, au sujet de la situation liégeoise (lui qui est Liégeois d’origine et dont le concept "un kot en trois clics" a été étendu à d’autres villes), que l’offre de kots est très vaste et qu’ "il y a plutôt trop de kots que pas assez à Liège". Trois ans plus tard, c’est ce constat d’une offre diversifiée qui est également fait, tant d’ailleurs par les professionnels que par l’échevin liégeois en charge de l’Urbanisme Michel Firket (CDH).
"Liège est une ville étudiante et dispose sur son territoire d’un grand nombre d’offres en la matière, mais le problème se situerait plutôt au niveau de la qualité des logements proposés", estime ce dernier, lequel insiste sur la volonté de la Ville de lutter contre la transformation de maisons unifamiliales en sortes de homes étudiants, évoquant à cet égard l’instrument fiscal. Une autre volonté affichée par la Ville est celle de regrouper les étudiants au sein de grands ensembles dont le modèle-type est sans doute constitué par la reconversion de l’ancien home universitaire Ruhl en "student hotel" exploité depuis 2008 par la société City Living. Ces derniers temps, d’autres grands projets ont également fleuri sur le territoire liégeois dont, précisément, la construction d’un autre ensemble par City Living place Emile Dupont. Un projet, jugé disproportionné par les riverains, qui a finalement été recalé par la Ville. Mais il en est d’autres, dont celui de la transformation en 238 kots de la résidence André Dumont, sise place du XX août, ainsi que celui de construction de 286 kots sur le site désaffecté des usines Sacré à Saint-Léonard, qui font jaser tant les riverains que l’opposition.
Ainsi, selon la conseillère Diana Nikolic (MR), laquelle interpellait récemment l’échevin Firket sur la politique de la Ville en matière de logement étudiant, "la volonté affichée de la Ville peut constituer une partie de la solution mais elle ne résoudra pas tout". Et celle-ci de craindre que la prolifération de grands ensembles tels que ceux envisagés ci-dessus nuise tant aux riverains qu’aux étudiants dont l’accessibilité à un logement à un prix abordable serait compromise. Pour l’échevin Firket, au contraire, "de tels ensembles permettent d’encadrer le phénomène et de circonscrire les nuisances". Au sujet des prix, ils restent généralement - très - élevés, et ce même si le promoteur Laurent Minguet, quant à lui, estime qu’un projet comme le sien permet justement des économies d’échelle et donc des prix plus attractifs. Reste que contrairement à celui porté par la société Eckelmans concernant la résidence André Dumont auquel un permis a été délivré, celui du promoteur liégeois s’est heurté à 450 réclamations de riverains, inquiets, dans le cadre de l’enquête publique qui s’est clôturée la semaine dernière.