Ouvrir le champ des possibles

Inscrire Liège sur la carte de l’Europe et ouvrir la Cité ardente à celle-ci et, par-delà, au monde, telle est l’ambition affichée depuis plusieurs années désormais par la Ville, son bourgmestre Willy Demeyer (PS) en tête. internationale.

Bruno Boutsen
Ouvrir le champ des possibles

Inscrire Liège sur la carte de l’Europe et ouvrir la Cité ardente à celle-ci et, par-delà, au monde, telle est l’ambition affichée depuis plusieurs années désormais par la Ville, son bourgmestre Willy Demeyer (PS) en tête. Pour ce faire, Liège a exprimé depuis 2009 son intention d’être une vitrine des capitales européennes de la Culture, titre auquel elle a finalement décidé de ne pas concourir elle-même. On se souvient ainsi de la période de bouillonnement culturel en laquelle a consisté la saga relative à "Liège 2015", époque à laquelle correspond précisément la volonté de la Ville de s’affirmer sur la scène internationale.

"L’ouverture au monde est, à côté de notre volonté de favoriser l’accès à la culture au sein des quartiers, un axe fort de notre politique culturelle", assure ainsi l’échevin liégeois en charge de la Culture, Jean-Pierre Hupkens (PS). Cet axe s’est notamment matérialisé par une prise de contact formel avec les villes candidates au titre de capitale culturelle de l’Europe et une inscription dans le périmètre de ces dernières, à commencer par celle de Linz en 2009. S’en sont suivies Pecs, Istanbul et Essen (pour la Ruhr) en 2010, Tallinn l’an dernier ainsi que, plus discrètement, Guimaraes et Maribor cette année.

En 2013, outre la ville slovaque de Kosice, c’est celle, française, de Marseille, soit un territoire urbain de deux millions d’habitants situé en bordure de la Méditerranée, qui a été désignée chef-lieu culturel de l’Europe. Tout comme la Ruhr en 2010, la Cité phocéenne a articulé sa candidature et son programme autour de la Provence, d’Aix à Arles en passant par Martigues ou encore Aubagne. Un lien, plus fort que précédemment, s’est noué depuis l’automne dernier entre Liège et Marseille et il est qualifié par l’échevin Hupkens de "relation d’évidence" tant eu égard à la proximité linguistique et géographique des villes qu’au niveau de la thématique générale de "Marseille 2013", le dialogue interculturel.

Marseille, une ville qui, tout comme Liège, a comblé ces dernières années un manque en matière d’infrastructures culturelles et l’ouverture prévue en janvier 2013 du grand Musée des civilisations va précisément dans ce sens. Ainsi que l’explique Ulrich Fuchs, directeur général adjoint de "Marseille 2013", "un fil rouge traverse toute la programmation qui se construit à la manière d’un récit composé de trois épisodes". Le thème du récit étant "le partage de midis", soit le dialogue des deux rives. A une riche programmation qui s’étalera sur l’année prochaine s’ajoute une traversée du territoire concerné par plusieurs projets mobiles ou circulants dont la création d’un sentier GR 2013. "Un travail de collaboration a également été entamé avec Kosice ainsi donc qu’avec Liège", précise enfin Ulrich Fuchs, lequel se réjouit, ainsi que Robert Stéphane, cheville ouvrière liégeoise, d’une programmation culturelle commune, certes "toujours en mouvement" mais qui ne manque pas d’intérêt (voir les détails ci-dessous).

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