UrbAgora se veut moins politique

La "Gazette de Liége" l’évoquait brièvement dans son édition du 7 juin : celui qui présidait aux destinées de l’ASBL citoyenne urbAgora depuis sa création il y a quatre ans, à savoir François Schreuer, a décidé de passer la main et de se concentrer sur la campagne électorale et sur son rôle au sein de la coopérative politique Vega en vue des communales.

Bruno Boutsen

La "Gazette de Liége" l’évoquait brièvement dans son édition du 7 juin : celui qui présidait aux destinées de l’ASBL citoyenne urbAgora depuis sa création il y a quatre ans, à savoir François Schreuer, a décidé de passer la main et de se concentrer sur la campagne électorale et sur son rôle au sein de la coopérative politique Vega en vue des communales.

Une décision - celle de ne plus se représenter à la tête d’urbAgora - qui confirmait ce que ce dernier nous déclarait en septembre, à savoir qu’"il est temps que l’ASBL change de visage", évoquant "un enjeu important" et "une réorientation du travail de l’ASBL". Le conseil d’administration d’urbAgora a désigné, pour remplacer le médiatique président qu’était François Schreuer, un duo composé d’un Liégeois, Olivier De Wispelaere, et d’une Bruxelloise, Anne Mager. Ces derniers étaient jusqu’à présent administrateurs de l’ASBL, le premier en étant même devenu le porte-parole.

Le moins que l’on puisse écrire est que la succession de François Schreuer ne s’est pas faite sans mal. Ainsi, il aura fallu attendre neuf mois pour lui trouver un ou plutôt des remplaçants. La constitution de la coopérative Vega à l’automne dernier aura sans doute précipité les choses, celui qui est désormais l’ex-président d’urbAgora ayant assuré préalablement que "l’ASBL n’a pas vocation à se transformer en parti politique et à aller aux élections" mais bien à être "un outil pluraliste au service de l’intérêt collectif". En témoignent d’ailleurs sa récente reconnaissance comme une association d’éducation permanente ainsi que sa demande d’être reconnue en tant que Maison de l’urbanisme. Le nouveau co-président Olivier De Wispelaere, ingénieur-architecte de formation et assistant à l’ULg, évoque quant à lui "un moment charnière" pour l’ASBL et "une envie de se recentrer sur le travail de fond".

Relativement à la succession, jugée compliquée, de François Schreuer, il insiste également sur "la nécessité d’un fonctionnement plus collectif, plus transversal" de l’ASBL ainsi que celle de "mettre fin à une certaine ambiguïté" qui a pu être cultivée précédemment. Olivier De Wispelaere fait ici référence au rôle politique souvent joué par urbAgora, ce qui sera moins le cas désormais, l’idée étant, dit-il, de se concentrer sur "un rôle d’associatif propositionnel".

Quant aux liens entre urbAgora et Vega, le nouveau co-président estime que "pas plus que l’ASBL n’était à ses débuts un repère d’écologistes, elle ne sera une succursale de Vega".

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