Des budgets battus en brèche

On peut parler de marathon budgétaire, lequel succède à l’examen récent du "Projet de Ville 2012-2022". Ainsi, depuis lundi soir, les conseillers communaux liégeois débattent des comptes 2012 et budgets 2013 de la Ville et des entités consolidées, à savoir le CPAS, la police et la Régie foncière (le bras armé de la Ville en matière immobilière). Au total, ainsi que rappelé par le chef de groupe PS Jean-Claude Marcourt lors de son intervention ce mardi soir, ce sont ainsi près de 900 millions d’euros qui passent à la moulinette du Conseil communal. Et après une première séance lundi soir consacrée à la présentation du compte 2012 de la Ville, lequel se clôture à l’équilibre grâce à un prélèvement de 16 millions d’euros dans le boni des exercices antérieurs, et à un conseil commun Ville-CPAS, où l’accent fut mis sur les économies d’échelle à réaliser entre les deux institutions, on est entré ce mardi soir dans le vif du sujet.

Bruno Boutsen

finances communales On peut parler de marathon budgétaire, lequel succède à l’examen récent du "Projet de Ville 2012-2022". Ainsi, depuis lundi soir, les conseillers communaux liégeois débattent des comptes 2012 et budgets 2013 de la Ville et des entités consolidées, à savoir le CPAS, la police et la Régie foncière (le bras armé de la Ville en matière immobilière). Au total, ainsi que rappelé par le chef de groupe PS Jean-Claude Marcourt lors de son intervention ce mardi soir, ce sont ainsi près de 900 millions d’euros qui passent à la moulinette du Conseil communal. Et après une première séance lundi soir consacrée à la présentation du compte 2012 de la Ville, lequel se clôture à l’équilibre grâce à un prélèvement de 16 millions d’euros dans le boni des exercices antérieurs, et à un conseil commun Ville-CPAS, où l’accent fut mis sur les économies d’échelle à réaliser entre les deux institutions, on est entré ce mardi soir dans le vif du sujet.

Cette seconde séance budgétaire a ainsi permis aux chefs de groupes d’exprimer leurs points de vue. Avant cela, le frais émoulu échevin des Finances Michel Firket (CDH) a rappelé le contexte dans lequel s’inscrit ce premier budget de la législature. Et de faire référence à la réforme du fonds des communes qui a vu le gel de la dotation régionale à la Ville jusqu’en 2016. Un retour à l’équilibre était prévu en 2016, a rappelé le grand argentier liégeois, mais c’était avant la crise économique - en dépit de laquelle la Ville a pu thésauriser et envisager la nomination de ses agents - et la réforme des pensions qui a introduit une cotisation dite de responsabilisation. Le surcoût est de près de 17 millions d’euros, soit quasi exactement le montant prélevé par la Ville dans les réserves afin d’équilibrer son budget.

L’opposition MR ne s’était pas fait attendre pour dire tout le mal qu’elle pensait de ce budget qualifié par sa cheffe de groupe de "budget Titanic". Christine Defraigne ne s’est pas privée pour en remettre une couche, épinglant un budget qui n’est pas "base zéro" comme promis par la Ville et dénonçant le prélèvement dans son "bas de laine". Elle a dit son inquiétude quant à la hausse de la charge de la dette (plus huit millions d’euros par rapport à 2012), évoquant la nécessité d’une gestion professionnelle de celle-ci et déplorant une absence de cap dans le chef du collège.

Du côté du groupe Ecolo, Bénédicte Heindrichs a quant à elle parlé de "budget bâclé". "La Ville fait usage de la technique dite de la râpe à fromage et est incapable de faire des choix", a-t-elle affirmé, dénonçant tout de même celui d’accorder plus de moyens à la police qu’au CPAS. Ironisant sur un budget extraordinaire (c’est-à-dire les investissements) "qui n’a d’extraordinaire que le nom", elle a déploré "un désinvestissement important en matière de bâtiments scolaires et d’espaces verts". Soit une priorité figurant au sein du "Projet de Ville".

Enfin, avant un ultime satisfecit des chefs de groupe PS et CDH, reconnaissant que la Ville devra faire des efforts et rechercher des pistes d’économies structurelles, ce fut au tour de Vega et du PTB de clore un débat que les conseillers devaient prolonger hier soir. Et alors que François Schreuer s’est refusé à tout commentaire, épinglant le peu de temps laissé aux conseillers afin de prendre connaissance des documents budgétaires, Raoul Hedebouw a quant à lui évoqué "un budget de routine" alors qu’il attendait "un budget d’urgence sociale".

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