Une matinée d’enfer à Liège

En cause, la fermeture prolongée de la liaison E25-E40 à la suite d’une nuit d’entretien. Selon la Société wallonne de financement complémentaire des infrastructures (Sofico), un bug du logiciel de gestion de la signalisation a empêché la réouverture de ladite liaison à 6 h. Ce n’est qu’après 8 h. que la situation a pu être rétablie très progressivement. En attendant, les embouteillages s’étaient installés autour du tunnel de Cointe, qui accueille plus de 70.000 véhicules par jour, ainsi que dans la ville où les principaux quais ont été rapidement saturés. Beaucoup sont arrivés à leur travail (ou à leurs examens ) avec plus d’une heure de retard.

"Il a fallu le temps de cerner le problème, d’en mesurer l’ampleur et de trouver une solution avant de rouvrir la liaison. Nous ne pouvions en effet pas permettre aux véhicules de circuler sur une portion d’autoroute sans signalisation. Peu après la réouverture, un accrochage s’est d’ailleurs produit dans le tunnel et nous avons alors pu mettre en œuvre les mesures de circulation", explique Fabian Namur, porte-parole de la Sofico.

Le logiciel a été à nouveau mis à jour durant la matinée et fonctionne depuis sans aucun problème, a encore précisé la Sofico. Mais cet incident, nous dit Jean-Pierre Roland, inspecteur général honoraire des Ponts et Chaussées, incite à se demander ce qui arriverait en cas de fermeture des ouvrages pendant plusieurs semaines, à la suite d’un accident grave ou de dégradations provoquées par des chargements de trop grande hauteur. "Que se passerait-il chez nous, par exemple dans cette hypothèse qui, comme d’autres, est statistiquement probable ?" Ce qui repose la question du maillon autoroutier manquant Cerexhe-Heuseux/Beaufays P.V. (avec Belga)