La Spi poursuit sur sa lancée

En prélude à son assemblée générale annuelle qui devait avoir lieu hier soir, la Spi, intercommunale de développement économique de la province de Liège, a souhaité faire le point sur son bilan et sur ses projets. Ce tour d’horizon, décliné dans chacun des trois arrondissements composant la province, intervient également à l’heure d’un passage de témoin à la présidence de cette "interco pas comme les autres", ainsi que le titrait la "Gazette" fin 2012. En effet, à l’ex-député provincial PS Julien Mestrez, en poste de 2004 à 2012, succède un autre mandataire originaire de l’arrondissement de Verviers, à savoir Claude Klenkenberg. Ce dernier, socialiste tout comme son prédécesseur, est l’actuel président du Conseil provincial - depuis les dernières élections - mais aussi l’ancien bourgmestre de Welkenraedt. Le frais émoulu président de la Spi n’était pas présent au point presse d’hier et c’est donc à Julien Mestrez et à la directrice générale Françoise Lejeune qu’il est revenu de commenter les résultats 2012 et les projets futurs.
Gestionnaire de 54 parcs d’activité économique (la majorité d’entre eux étant situés au sein de l’arrondissement de Liège), ce qui correspond à plus de 2 000 entreprises installées et à quelque 40 000 personnes employées, la Spi a terminé l’année 2012 avec un boni de 380 838 euros. Une année qui, selon ses dirigeants, est restée marquée par la crise mais dont le bilan est quand même positif. Ainsi, durant l’année écoulée, la Spi, dont les chiffres constituent en quelque sorte un baromètre de l’économie liégeoise, a passé 34 actes, totalisant 31 hectares de terrains vendus. "Nous sommes certes loin des records passés mais on voit que la situation se stabilise", estime Julien Mestrez, pour qui "le fait marquant de l’exercice 2012, ce sont les investissements majeurs réalisés par trois entreprises familiales et dynamiques qui sont emblématiques de la région". Ces dernières, à savoir Eloy, Sprimoglass et Hesbaye Frost, sont d’ailleurs qualifiées de "fleurons" par les responsables de la Spi. Et malgré un taux d’occupation des parcs d’activité économique en baisse (mais avoisinant tout de même les 90 %), son président démissionnaire n’entend pas verser dans le défaitisme. "On entend parfois certains dire qu’il ne sert à rien de développer de nouveaux parcs car ils resteront vides à cause de la crise mais on constate le contraire", souligne ce dernier, donnant plusieurs exemples à l’appui dont le parc de Damré-Sprimont qui est déjà complet ou encore celui de l’Arbre Saint-Michel à Flémalle au sein duquel Mithra a choisi de s’implanter.