Liège a son "Monsieur Sport"
On peut sans nul doute utiliser à son sujet le qualificatif de revenant, et ce bien que cela fait une quarantaine d’années que l’homme, âgé aujourd’hui de 67 ans, gravite au sein du microcosme politique liégeois.
Publié le 27-06-2013 à 05h40 - Mis à jour le 27-06-2013 à 07h28
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On peut sans nul doute utiliser à son sujet le qualificatif de revenant, et ce bien que cela fait une quarantaine d’années que l’homme, âgé aujourd’hui de 67 ans, gravite au sein du microcosme politique liégeois. S’il est retraité depuis 2011 de son poste de secrétaire général du CPAS de Liège, il a fait l’an dernier un retour remarqué puisqu’il était à nouveau candidat - la première fois, c’était en 1988 ! - aux élections communales. Figurant à la 44e place sur la liste PS, il a réussi à totaliser plus de 2 000 voix de préférence, soit davantage par exemple que l’échevin Pierre Stassart ou le président du CPAS Claude Emonts.
Il, c’est Michel Faway qui, après un début de carrière effectué chez Cockerill Sambre, a donc passé plus de quarante ans au CPAS de Liège. S’il est revenu à l’avant-plan, politiquement parlant, en 2012, ce n’est pas dans le but d’occuper une fonction exécutive au collège communal mais bien pour peser de tout son poids dans une matière qui lui tient particulièrement à cœur, à savoir le sport. Michel Faway ne s’en cache pas : il avait passé un accord préélectoral avec le bourgmestre Willy Demeyer afin de pouvoir occuper une fonction en lien avec le sport.
C’est désormais chose faite et l’occasion était belle de pouvoir s’entretenir avec celui qui fait figure, qui plus est en l’absence d’échevin titulaire (Liège partage cette spécificité avec Chaudfontaine !), de "Monsieur Sport". Et le moins que l’on puisse écrire est que les choses sérieuses n’ont pas tardé. Ainsi, lors du dernier Conseil communal, la transformation de l’ancienne ASBL Promotion des sports en une nouvelle ASBL Liège Sport a été entérinée de même qu’y ont été désignés les huit représentants de la Ville. "Ainsi que l’a expliqué le bourgmestre, l’idée est de passer d’une ASBL technique à une ASBL plus politique", souligne Michel Faway, lequel évoque ce qui constituera la première mission de cette structure, à savoir l’étude de la possibilité d’en créer… une autre. Soit une régie communale autonome (RCA) dont le but serait, à entendre "Monsieur Sport", de chapeauter l’ensemble des infrastructures sportives existantes ou à créer. À cet égard, il fait remarquer que l’intérêt d’une telle structure est de pouvoir récupérer la TVA sur les travaux concernant ces infrastructures. Et quid des autres expériences liégeoises pas vraiment relevantes en matière de RCA, notamment pour ce qui est des parkings ? S’il ne nie pas ces difficultés, Michel Faway affirme qu’elles ne sont pas valables en matière sportive. "Ce n’est pas un hasard si des communes comme Ans, à l’époque de Michel Daerden, ou Andenne, dirigée par Claude Eerdekens, en ont créé une", estime ce dernier.
Sous le slogan "Liège, une ville qui bouge", Michel Faway entend en tout cas faire bouger les choses. "J’entends impliquer davantage les écoles et ne pas oublier la dimension liée aux quartiers", lance-t-il, envisageant la création d’un ou de plusieurs "Points Sport" sans toutefois vouloir faire concurrence en la matière à la Province et à sa Maison des Sports. Et de souligner que ce qui va sous-tendre son action future, c’est "une volonté de rationalisation" sans que cela ne s’apparente du tout, à l’entendre, à une quelconque volonté de "camouflage" ou de "censure" de l’opposition. Une opposition, du moins libérale, qui n’est pas avare en propositions (voir ci-contre à ce sujet) et que ce dernier a d’ailleurs déjà impliquée, notamment en ce qui concerne le choix des représentants issus des clubs sportifs au sein de la nouvelle ASBL Liège Sport.