Des contestataires contestables

Une étonnante rencontre avec des opposants à l’extension des Hauts-Sarts.

Isabelle Lemaire
Des contestataires contestables
©DR

Nous les avions rencontrés il y a deux mois et ils nous avaient fait part de leur ferme opposition à l’extension du zoning des Hauts-Sarts. “Ils”, ce sont les membres du comité de riverains de la zone 4. Ces habitants de Hermée et de Milmort ne veulent en aucun cas voir, par exemple, l’arrivée à proximité de zones résidentielles d’un échangeur autoroutier sur la A601, qui, ils en sont sûrs, sera construit dans le cadre du projet d’extension du zoning.

Un des responsables du comité nous a recontactés à la mi-octobre pour attirer notre attention sur le fait que la création de l’échangeur n’était qu’un prétexte pour permettre la desserte du zoning par les super-camions de 60 tonnes, dont l’état fédéral a autorisé l’an dernier la circulation dans un projet pilote. Une rencontre avec “des petits transporteurs et des concessionnaires de poids lourds locaux" nous est proposée. “Ils sont au bord de la faillite et se plaignent du “dumping” social des grands groupes. Ils ne pourront probablement pas suivre ce genre d’investissement tant au niveau de l’achat de ces véhicules qu’à l’adaptation nécessaire de leurs entrepôts”, précise ce membre du comité dans son e-mail.

Nous avons accepté cet entretien, qui a tourné court… En plus de trois membres du comité, un commercial dans le secteur des poids lourds était présent ainsi qu’un petit transporteur routier. Le premier, basé près des Hauts-Sarts, s’est avéré être plutôt favorable à l’arrivée éventuelle des super-camions, vue comme “une solution pour désengorger le trafic”. Le second y est opposé, pour les raisons effectivement évoquées dans le courriel, mais son entreprise est basée à Saint-Georges-sur-Meuse !

Les riverains, devant notre malaise exprimé, ont tenté de raccrocher le train avec notamment une discussion hors sujet sur l’utilisation par des sociétés de transport des Hauts-Sarts de camionneurs étrangers, rémunérés au minimum et sur la future implantation d’entreprises de logistique dans la zone 4, à proximité immédiate des habitations (voir la réponse de la Spi).

Des arguments et des techniques, si ce n’est malhonnêtes et proches de la manipulation mais en tout cas boiteux, qui ne peuvent que desservir ce combat citoyen. Désormais, concernant le comité de riverains de la zone 4, “Gazette” échaudée craint l’eau froide…

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