Vers un hub créatif à Liège?
Première étape : la présence de "Nest’up" au sein de l’ex-discothèque La Chapelle.
Publié le 04-11-2013 à 05h38 - Mis à jour le 04-11-2013 à 07h12
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Nest’up à Liège, c’est parti", titrait la "Gazette" le 10 octobre dernier eu égard au démarrage de la troisième édition de cet accélérateur de start-ups inspiré du modèle américain et qui s’est implanté au niveau wallon. Lancé à l’automne 2012 par l’ASBL Fostering Ideas et s’inscrivant dans le programme "Creative Wallonia", il s’agit d’un accompagnement grandeur nature de start-ups dont le but est de promouvoir l’entrepreneuriat en Wallonie. Ayant déjà connu deux éditions, l’une à la fin de l’année dernière et l’autre au printemps 2013, l’expérience "Nest’up" s’est depuis le 1er octobre dernier délocalisée en terres liégeoises.
Le lieu d’implantation de ce programme de soutien aux entrepreneurs en herbe est tout sauf innocent puisque ce dernier a pris place au sein de l’ex-discothèque La Chapelle. Sis à l’ombre de la collégiale Saint-Denis et au niveau du parking éponyme, cet ancien haut-lieu des nuits liégeoises, bien connu des quadras et des quinquas actuels, s’est donc transformé en lieu d’accueil de start-ups. Dans l’environnement immédiat de "Nest’up", on retrouve la plate-forme ID Campus de HEC-ULg dont le but est de contribuer à la formation de jeunes étudiants et d’adultes à la réalisation de projets innovants et multidisciplinaires. Ainsi que l’explique Thibaut Claes, en charge de la communication de l’accélérateur de start-ups, cette cohabitation avec ID Campus se fait dans une idée d’intégration plus vaste encore puisque l’objectif poursuivi par les différents partenaires au premier rang desquels Meusinvest, qui a aussi ses bureaux place Saint-Denis, est la création d’un hub créatif à Liège.
La présence de "Nest’up" au sein de l’ex-discothèque La Chapelle constitue donc une première étape vers l’installation d’un quartier numérique et créatif promu notamment par Meusinvest. Le fonds d’investissement public liégeois dirigé par Gaëtan Servais et présidé par Jean-Michel Javaux est la cheville ouvrière de l’installation de "Nest’up" en terres liégeoises et il a aussi contribué au financement de l’une des success stories issues du programme (voir ci-contre). Comme lors des précédentes éditions, la durée du processus de maturation des six start-ups sélectionnées est de quasi trois mois et après un mois déjà, le bilan dressé par Thibaut Claes est plutôt positif. "L’accélérateur a débuté le 1er octobre et il a fallu s’habituer à un nouveau lieu, précise ce dernier. On constate une évolution différente des équipes, qui sont davantage féminines et multisectorielles que lors des précédentes éditions, mais certaines ont déjà des contacts avec des investisseurs potentiels".
Car le but avoué de "Nest’up" est bel et bien de permettre aux projets, dont la plupart ont trait aux nouvelles technologies, de décoller et aux équipes de propulser leurs sociétés à l’international. À l’heure d’une troisième édition liégeoise qui promet, si l’on en croit son chargé de communication, l’accélérateur wallon de start-ups a déjà connu de belles réussites, tant en termes de sélection des start-ups lors d’événements internationaux que d’évolution commerciale. Et ce n’est pas l’exemple évoqué ci-contre de Famest qui est de nature à démentir ce constat, que du contraire. Pour les équipes présentes actuellement à Liège, le processus prendra fin le 12 décembre prochain à l’occasion du traditionnel "demo day" au cours duquel elles pourront rencontrer la presse et les investisseurs. Autre moment fort, plus proche de nous : l’inauguration officielle ce vendredi de La Chapelle rénovée, laquelle a pour vocation à accueillir à terme une autre édition de "Nest’up" ainsi qu’un activateur de start-ups, dont le processus durera plus longtemps et au sein duquel Meusinvest prendra une participation.