Des subventions en question
La politique de subsidiation de la Ville a été au cœur des débats ce mardi soir.
Publié le 14-11-2013 à 05h39 - Mis à jour le 16-11-2013 à 09h26
Dans l’attente du prochain Conseil communal de Liège qui sera consacré au budget 2014, le menu de la séance de ce mardi soir n’était a priori pas très copieux. Mais c’était sans compter sur la détermination des élus communaux liégeois. Parmi les sujets qui ont fait débat, à l’aune d’un contexte budgétaire délicat, la politique de subsidiation de la Ville n’a pas manqué de faire jaser. Il faut dire que les points consistant en des octrois de subventions ou en des exonérations pour telle ou telle structure de fournir les bilans et autres étaient légion. C’est d’ailleurs pour cette raison que le conseiller Ecolo Quentin le Bussy a interpellé l’échevin Michel Firket (CDH), en charge des Finances, sur la politique du collège en la matière et sur l’impact budgétaire de celle-ci. Ce dernier s’est contenté dans sa réponse de rappeler le cadre réglementaire existant en la matière, chiffrant le montant des exonérations accordées par la Ville à 800000 euros.
Mais le plat de résistance à cet égard était constitué par les points 11 et 12 de l’ordre du jour, consacrés au Royal Football Club Liégeois (RFCL) et au Standard de Liège. Deux clubs de football, l’un évoluant en division 1 nationale et l’autre en promotion, à qui la Ville a décidé d’octroyer respectivement 10000 et 125000 euros, et ce concernant le Standard dans le cadre d’une convention pluriannuelle. Laquelle a donc été débattue mardi soir, qui plus est compte tenu des déclarations récentes du président du club Roland Duchâtelet qui avait déclaré pouvoir se passer de subsides publics. C’est François Schreuer, pour Vega, et Anne Delvaux, pour le CDH, qui ont lancé le fronde contre ces subventions accordées à des sociétés anonymes, ce qui n’est selon eux pas le rôle de la Ville. "Quelle est la plus-value pour la Ville ?", s’est d’ailleurs demandée la conseillère CDH, laquelle a même envisagé de voter contre la subvention accordée au Standard avant de se rétracter.
Ayant déjà mis le feu aux poudres sur cette question en prélude au Conseil communal (voir notre édition du 6/11), le leader du PTB Raoul Hedebouw en a quant à lui rajouté une couche, comparant les montants octroyés au RFCL et au Standard. "Quelle est la philosophie de la Ville ?", s’est-il interrogé, chiffrant par ailleurs à environ 300000 euros les taxes communales payées par le Standard. Quant à la contrepartie dont bénéficie la Ville, en matière de publicité par exemple, Raoul Hedebouw l’a relativisée. Enfin, Michel Faway (PS), qui préside l’ASBL Liège Sport, a insisté sur le respect des engagements de la Ville et du club et a souligné qu’il était nécessaire de remettre la convention sur le métier. Le bourgmestre Willy Demeyer (PS) et l’échevin des Travaux Roland Léonard (PS) ont tenté d’éteindre l’incendie en affirmant que ces subsides ne rentraient pas dans les crédits sportifs, qu’ils impliquaient des obligations et qu’à côté des subsides de fonctionnement, la Ville intervenait aussi en matière d’infrastructures.