Liège: un crowdfunding pour financer une thèse de doctorat

Les travaux de Maud Rouillard sur la maladie de Parkinson sont menacés.

Paul Vaute
Liège: un crowdfunding pour financer une thèse de doctorat

Après cinq années de recherches, et non des moindres, en vue d’une thèse universitaire, on peut se retrouver dans une impasse financière lourde de menaces pour la suite du travail. Maud Rouillard, étudiante doctorante française en sciences biomédicales à l’Université de Liège, en fait aujourd’hui l’éprouvante expérience. Pour garder la tête hors de l’eau pendant l’année qui lui est encore nécessaire, elle a décidé de lancer une opération dite de crowdfunding.

Son sujet, pourtant, intéresse potentiellement 1,2 million de personnes en Europe et leur entourage : en l’occurrence, celles et ceux chez qui la maladie de Parkinson a frappé. "J’ai commencé ma thèse sans financement à l’Université de Poitiers, nous dit la chercheuse. Comme je ne pouvais pas tenir ainsi, ma codirectrice de thèse à l’Université de Liège m’a permis d’être rémunérée pendant deux ans. J’ai obtenu ensuite le prix d’une fondation (Bleustein-Blanchet pour la vocation) et pour le reste, j’ai travaillé comme étudiante jobiste, mais là, on ne peut pas dépasser le quota de 50 jours". A présent, tous les filons sont donc épuisés. Restait la piste de l’appel au financement participatif via Internet.

Un minimum de 8 500 euros

A Liège, Maud Rouillard est à l’œuvre au Centre de recherches du Cyclotron, qui offre une grande complémentarité avec l’expertise de l’université poitevine en la matière. La thèse en préparation devrait contribuer à une meilleure connaissance des moyens de maintenir les parkinsoniens en bonne santé cérébrale et cognitive. Il s’agit aussi d’évaluer l’impact, sur leur maladie, de la pratique régulière d’une activité physique.

Pour ne pas être contrainte d’abandonner au milieu du gué, la jeune femme doit pouvoir payer ses loyer, charges, alimentation, transports… pendant quatorze mois encore. Il faut pour cela un minimum de 8 500 euros. Et reporter à plus tard ne serait pas une bonne solution : "Au bout de cinq ans, on a envie d’arriver à quelque chose de concret. D’autant plus qu’il y a d’autres équipes qui travaillent et publient sur le sujet…".P.V.

Pour en savoir plus sur le projet de Maud Rouillard ou contribuer à sa collecte, cliquez ici.

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