Les Grignoux se (re)mobilisent
Publié le 17-01-2017 à 08h04 - Mis à jour le 17-01-2017 à 08h07
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Cinéma Avec UrbAgora, l’ASBL s’oppose à nouveau au projet de construction dans le Longdoz.C’est le nouvel épisode d’une saga liégeoise qui dure depuis une dizaine d’années déjà. Il s’agit en l’espèce de celle ayant trait au projet de construction de salles de cinéma dans le quartier du Longdoz et plus précisément au sein du complexe commercial et de loisirs Médiacité. Ainsi, après avoir sollicité un premier permis en 2013, la société Belga Films, agissant ici sous le nom de Médiaciné, est de retour avec un nouveau projet. C’est d’ailleurs précisément le lancement récent de l’enquête publique relative à ce dernier que ses opposants ont choisi afin de se faire entendre.
Les Grignoux défenseurs du Palace
Parmi ces derniers, on retrouve en première ligne l’ASBL Les Grignoux, active dans le domaine et gestionnaire des cinémas Le Parc, Le Churchill et Le Sauvenière, laquelle est secondée en l’espèce par l’ASBL UrbAgora. Pour ces deux associations liégeoises, œuvrant chacune dans leur domaine, le projet dont il est question et visant la création de dix salles de cinéma, est dommageable pour le centre-ville. C’est d’ailleurs la raison essentielle de la mise en ligne récente d’une plate-forme dénommée "Liège au cœur", mettant en avant l’importance de la synergie commerce-culture.
Les opposants au projet Médiaciné craignent dans un premier lieu pour l’offre cinématographique à Liège. "Le premier touché par l’émergence potentielle de ce nouveau multiplexe sera le cinéma Palace", soulignent ainsi de concert les deux ASBL, pour qui "l’arrivée hypothétique de ces dix nouvelles salles mettrait également en difficulté les salles des Grignoux". Et de rappeler au passage l’effort fourni par ces derniers, secondés par les pouvoirs publics, afin de créer de l’emploi et de ramener de l’activité en centre-ville. En outre, ce qui est épinglé, c’est les prévisions en termes de fréquentation du projet Médiaciné qui ne correspondraient pas à la réalité des chiffres.
Un autre grief formulé par les opposants a trait au risque de congestion automobile qu’engendrerait un déplacement de 300 000 personnes vers le Longdoz. Soit un quartier "en souffrance d’espaces verts, d’infrastructures publiques à destination des collectivités" ou encore "une zone traversée par les voies rapides de la Dérivation", l’arrivée du complexe Médiacité n’ayant selon eux rien arrangé. Disant ne pas s’opposer par principe à de nouveaux cinémas, Les Grignoux et UrbAgora font appel aux citoyens dans le but d’influencer la décision politique. Alors qu’une rencontre citoyenne a lieu sur place ce mercredi, une réunion publique est prévue le 25 janvier au cinéma Sauvenière.