Remicourt: Le harcèlement au CPAS divise
Publié le 18-01-2017 à 08h20 - Mis à jour le 18-01-2017 à 08h21
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Le 1er échevin et trois élus ont quitté le Conseil communal.
Lundi soir, la salle du Conseil communal était trop petite pour accueillir un public nombreux. "On se croirait en décembre 2012 tant la salle est remplie. C’est très bien", a tout de suite déclaré le bourgmestre Thierry Missaire (EC). Le climat est tendu à Remicourt où ces dernières semaines des plaintes pour harcèlement mais aussi un rapport ont mis au jour les conditions dans lesquelles travaillent des membres du personnel du CPAS. Épinglé dans ce rapport indépendant, le bourgmestre, dont la compagne qui travaille au CPAS est nommée dans le dossier, a lui aussi déposé plainte pour calomnie et diffamation.
Dans ce contexte difficile, deux clans se sont formés au sein de la majorité EC. Il y a d’une part ceux qui restent fidèles à Thierry Missaire et d’autre part ceux qui s’inquiètent de la situation au CPAS et qui le verraient bien faire un pas de côté…
Après la présentation du budget, le chef de groupe de l’opposition PS et ancien bourgmestre Jean-Marie Heyne a lui aussi commenté la situation. "Les fractures sont profondes dans Entente citoyenne. C’est dans ce contexte extrêmement tendu qu’il nous appartient de voter le budget", explique-t-il.
Blocage politique total
Mais c’est à la fin de la séance, après que le budget et les autres points mis à l’ordre du jour ont été adoptés, que cette fracture au sein de la majorité est véritablement apparue.
"Nous sommes plusieurs à ne plus supporter ce contexte irrationnel qui n’est pas le fruit d’un problème politique mais d’un problème humain. Il est temps pour tout le monde de prendre ses responsabilités quant à cette situation", a déclaré Jérôme de Neuville, le Premier échevin.
Symboliquement, afin de monter sa désapprobation par rapport à la situation, il s’est levé et a quitté la salle du conseil. Il a alors été suivi par trois autres élus EC : René Seutin, le président du CPAS, et les conseillers Benoît Bustin et Dominique Libioul.
Le blocage politique semble total : une motion de méfiance pourrait permettre au PS évincé du pouvoir en 2012 d’y revenir. Certains espèrent que le dossier sera mis à l’instruction et que la sortie de crise sera pénale.