Le berceau industriel d’Aywaille et de Sprimont !
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Publié le 16-07-2018 à 12h15
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Jacky Jacobs, René Jacobs et René Henry nous éclairent sur un "petit" territoire… majeur.Il y a quelques mois à peine, les installations flambant neuves de la brasserie Elfique étaient inaugurées, à Raborive (Aywaille), dans ce remarquable site niché au bord de l’Amblève. Ici, le calme règne et jamais cette quiétude ne semble avoir été perturbée. A bien y regarder toutefois, on décèle ces stigmates d’une dense activité humaine, ces ruines, ces carrières et autres traces d’un riche passé. En bord d’Amblève, à quelques enjambées de Spa et de Liège, faut-il s’en étonner ?
Aujourd’hui, un ouvrage richement documenté nous éclaire sur ce "Berceau industriel d’Aywaille et de Sprimont". Fruit du travail de deux passionnés, Jacky Jacobs - aujourd’hui décédé - et René Jacobs, il est aussi l’œuvre de René Henry, historien local bien connu. Comme le constatent les auteurs, "il y a près d’un demi-millénaire déjà, la richesse du sous-sol, l’Amblève navigable et productrice d’énergie et la réunion des limites de ces seigneuries et états différents (jusqu’en 1794), furent identifiées comme de véritables atouts par d’audacieux entrepreneurs". Le territoire qui nous occupe est en effet situé entre Florzé, Raborive, Martinrive et Rouvreux… minime d’un point de vue géographique mais majeur d’un point de vue économique (et politique).
Dans cet ouvrage, on découvre que, bien avant la pierre et le sable, ce territoire vit se développer "une importante industrie métallurgique, on y exploita aussi l’alun, une matière première d’une importance capitale aux XVIIe et XVIIIe siècles", nous explique René Henry. Proximité de Spa et de Bru oblige, Emblève connu aussi une importante verrerie. Et c’est ici également que se développa un imposant moulin à quatre roues, producteur de papier.
Des personnalités
On le sait par ailleurs, l’industrie est une histoire d’hommes. Ainsi, en remontant les siècles et le cours de l’Amblève, les auteurs de ce "Berceau industriel d’Aywaille et de Sprimont", se veulent aussi des guides à la rencontre d’étonnantes personnalités. "On y découvre ce teinturier verviétois, issu d’une famille à laquelle appartiennent des générations entières d’industriels du domaine textile, reprenant les forges de Raborive en 1683 avant de se lancer, cinq ans plus tard, dans l’exploitation de l’alun sur l’autre rive", poursuit l’auteur. Idem pour ces marchands liégeois et verviétois actifs dans le commerce des eaux qui profitèrent de la jonction de deux "pays" (duchés de Limbourg et du Luxembourg).
"A Florzé, c’est un comte qui donna une réelle dimension industrielle à l’exploitation de la pierre locale et aujourd’hui, c’est donc un jeune et dynamique aqualien, premier zythologue diplômé de Wallonie, qui rend vie aux magnifiques bâtiments de l’ancienne marbrerie de Raborive en y installant sa brasserie."
>> L’ouvrage "Le Berceau industriel d’Aywaille et de Sprimont", de la collection P.A.C. Aywaille est édité par la maison liégeoise Dricot; il compte 122 pages grand format (A4) et recèle plus de 70 illustrations pour la plupart inédites; coût : 25 euros.