Jean Steffens, homme-orchestre des Francofolies de Spa
Publié le 23-07-2018 à 08h19 - Mis à jour le 23-07-2018 à 08h20
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Regard de l’un des codirecteurs sur les vingt-cinq ans d’existence du festival. Le jour le plus difficile aux Francos, c’est aujourd’hui [NdlR : lundi]. Cet après-midi, je vais recevoir plusieurs mails, plusieurs coups de fil de personnes qui auront le blues, qui seront aussi totalement décalées après avoir fait la fête, tout simplement… Il faut deux à trois jours pour se remettre de ce qui est une véritable coupure dans l’année et, pour beaucoup, des vacances." Jean Steffens s’amuse en révélant cette anecdote qui reflète finalement assez bien l’esprit Francos, l’esprit que les organisateurs ont voulu imprégner à cet événement qui était quand même vu, en 1994, d’un mauvais œil "après l’échec du Concours international de la chanson française qui avait laissé des traces et de nombreuses cicatrices", assure le codirecteur des Francofolies.
Mais voilà, en débarquant avec un label et un concept, "Les Francos", qui avaient fait leurs preuves, les organisateurs marquaient les esprits du privé, de l’institutionnel, des professionnels et des médias. "Nous avons gagné cinq ans et avons adapté ‘Les Francos’ aux qualités et aux atouts de Spa tout en prenant en compte les freins et les défauts."
Ah, ces fêtes à…
Et, vingt-cinq ans plus tard, Les Francos sont toujours debout. Malgré quelques difficultés financières et des coups durs "plus importants que les finances". "Le décès de Pierre (Rapsat) il y a quinze ans, de Jeff Bodart cinq ans plus tard, plus récemment de Mamine Pirotte, à nos côtés avec la télévision publique dès le début du festival, ce furent des moments très difficiles à vivre".
Des moments fort heureusement contrebalancés par de très grands soirs "avec les fêtes et les cartes blanches à…, véritable ADN des Francos". "C’est unique, ce rassemblement par un artiste majeur de plusieurs ‘guests’ ! Les Fêtes à Stella, à Fugain, à Rapsat… en font partie. Pour le reste ? La venue de Johnny en 1996, les concerts de Renaud, en bien ou en mal, les quatre ou cinq concerts exceptionnels d’Indochine dont un live… L’ascension des Zazie, de Palmas, Calogero, Obispo, des artistes que nous avons défendus dès le départ. L’histoire d’amour entre Patrick Bruel et le public. Les prestations de Cali, plus souvent en l’air que sur terre, et enfin ce concert interminable de Noah : cinq rappels, trois heures de spectacle, le tour de la place pieds nus…"
Son seul regret, l’absence de Mylène Farmer et de Jean-Jacques Goldman en vingt-cinq ans d’existence…