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Handicapés Le projet initié par l’ASBL DoMiSiLaDoRé se concrétise avec le soutien de la commune.N’attends pas que les événements arrivent comme tu le souhaites. Décide de vouloir ce qui arrive… Et tu seras heureux !" C’est cette citation attribuée au philosophe grec Epictète qui ponctue l’invitation lancée récemment par l’ASBL DoMiSiLaDoRé, laquelle a été fondée en 2009 par un collectif de parents d’enfants dits différents. Ainsi que nous l’explique sa présidente Liliane Hardenne-Bossy, contactée par nos soins, il s’agissait alors pour ces derniers, dont les enfants déficients mentaux sont accueillis au centre de jour Les Bleuets situé à Amay, de penser à l’après et d’anticiper le jour où ils ne seront plus là. C’est suite au décès de son mari que la présidente de l’ASBL s’est inquiétée de l’avenir, pensant à sa fille handicapée Sandra.
Un complément à l’accueil en centre de jour
Projet collectif, DoMiSiLaDoRé a donc été initié par un collectif de parents de la région hutoise et il a pour objectif avoué de construire une maison-foyer. Cette dernière ayant vocation, comme précisé par notre interlocutrice, à être un complément à l’accueil en centre de jour. "Il s’agirait en quelque sorte d’une résidence de nuit où nos enfants différents seraient chez eux", souligne-t-elle ainsi. Et de rappeler les deux buts poursuivis par ce projet original à plus d’un titre, à savoir notamment continuer la prise en charge et l’accompagnement qu’offre un centre d’accueil de jour à ces jeunes adultes handicapés. Mais Liliane Hardenne-Bossy insiste également sur le fait qu’il s’agit aussi, au-delà du simple hébergement, d’un projet voulu pédagogique et inscrit dans une dynamique d’inclusion sociale.
Si le projet d’une maison-foyer date de l’origine de l’ASBL, il a fallu plusieurs années avant de le voir se concrétiser, l’ASBL s’entourant pour ce faire de compétences diverses et devant se contenter de soutiens privés. Ainsi donc, ces derniers mois ont été très riches puisqu’après avoir obtenu le permis d’urbanisme pour la construction du bâtiment en question, qui prendra place rue Emile Vandervelde au cœur de la commune de Marchin, un point a été fait sur la récolte de fonds. Laquelle avait été lancée il y a huit ans et aura permis de récolter au total 340 000 euros, et ce tant via les activités organisées par l’ASBL que via les dons des services-clubs et des autres partenaires de ce projet novateur.
A noter encore qu’à ce montant important, il faut ajouter une aide de Cap 48 à hauteur de 60 000 euros ainsi qu’un emprunt bancaire chiffré à 500 000 euros. Le tout servant donc à financer ce projet qui a en outre reçu le soutien de la commune de Marchin et de son bourgmestre Eric Lomba (PS), lequel a été sensibilisé via l’ASBL Meuse Condroz Logement qu’il préside. Ainsi qu’il nous le raconte, la volonté initiale était d’occuper un terrain qui s’est finalement révélé ne pas être approprié. Et ce avant de jeter son dévolu sur le site choisi, sur une superficie de 200 m2. "La maison-foyer sera voisine d’un habitat groupé accueillant des personnes âgées isolées depuis les années 80 et il y aura donc une interaction entre ces personnes", souligne le maïeur. Lequel fait référence à un projet social porté par la coopérative Résidences citoyennes marchinoises et visant à construire une trentaine de logements pour des personnes âgées autonomes.
Bruno Boutsen