La Province : aimée, mais incomprise
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Publié le 03-09-2018 à 12h38 - Mis à jour le 03-09-2018 à 12h39
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Sondage C’est ce qu’il ressort du débat RCF Liège- La Libre-La DH au sujet de la Province.Alors que nous sommes désormais à six semaines des élections communales et provinciales qui se tiendront le 14 octobre prochain, le débat politique de jeudi dernier avait trait à la Province. Pour rappel, organisé conjointement par l’antenne liégeoise de la Radio chrétienne francophone (RCF) en partenariat avec La Libre Belgique Gazette de Liége et La DH, ce rendez-vous hebdomadaire se veut un moment de réflexion sur les grands enjeux du scrutin électoral venir.
Cinq candidats du district de Liège étaient aux prises pour ce débat relatif à la Province : la vice-présidente MR du collège provincial Katty Firquet, la tête de liste PS Luc Gillard ainsi que Julie Colemans (CDH), nouvelle en politique, la tête de liste Ecolo Julien Vandenburie et Rafik Rassaa, conseiller provincial et tête de liste PTB.
Une grande majorité de sondés
Une bonne partie de l’émission a consisté pour ces derniers à commenter un sondage exclusif réalisé pour RCF par Butterfly Research qui a interrogé 1 126 Liégeois entre fin juin et début août.
Premier enseignement de ce dernier : le fait qu’une grande majorité de sondés (85,6 %) sont favorables au maintien de l’institution.
Pour Katty Firquet, cela tend à la conforter même si "la Province manque non pas de visibilité mais bien de lisibilité".
Côté PTB, la défense de la Province comme niveau de pouvoir intermédiaire et service public fort est mise en évidence tandis que le représentant PS se réjouit du constat exprimé, d’autant que selon lui "la Province permet de dépasser l’esprit de clocher". Un besoin de proximité et de coordination dans le chef de l’institution est également souligné tant par Ecolo que par le CDH.
La deuxième question posée avait trait à l’identité et à nouveau, le résultat est sans appel. Les personnes sondées se sentant avant tout Belge et Liégeois avant d’être Wallon et Européen.
Tant pour le MR que pour le PS, cela est dû à l’esprit principautaire propre à Liège. "Le Liégeois n’est pas très tourné vers Namur", estime Julien Vandenburie, faisant référence à une spécificité.
Fédéral tout-puissant
Quant au niveau de pouvoir qui impacte le plus la vie des sondés, le fédéral et la commune arrivent devant l’organe supracommunal Liège Métropole et la Province. Pas de quoi étonner les candidats même si un paradoxe existe en l’espèce.
Une situation due aux compétences exercées par la Province selon Katty Firquet pour laquelle "un flou existe". "La Province est un complément et fait ce que la commune ne peut pas faire seule", estime de son côté Luc Gillard.
Pour la représentante CDH, cela reflète aussi une méconnaissance des citoyens vis-à-vis des compétences provinciales tandis qu’un souci démocratique est souligné dans le chef du PTB.