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Un conseiller MR suggère que ce bras de Meuse serve à désengorger nos routes.Utiliser le fleuve pour se déplacer… comme il y a plus d’un siècle à Liège. C’est l’idée de Fabrice Drèze, conseiller communal MR. Pas question de ressortir les vieilles betchètes bien sûr (bateaux à fond plat qui remontaient l’Ourthe, l’Amblève et la Vesdre pour transporter les marchandises depuis Liège). Ici, on parle de petits bateaux motorisés et la marchandise serait remplacée par… des Liégeois. Ce que suggère Fabrice Drèze en effet, c’est d’exploiter le fleuve ou plutôt la Dérivation comme une autoroute urbaine, permettant de rallier différents points d’intérêt à Liège ; pratique, rapide et écologique (si bien conçu).
"Depuis toujours, l’idée d’utiliser le fleuve pour désengorger nos routes est présente, explique Fabrice Drèze. L’offre de déplacement à Liège est clairement saturée par les embouteillages et la ville est victime de la pollution. Des études montrent que le centre a atteint des limites qui ne sont plus acceptables en matière de qualité de l’air." On parle de 60 000 véhicules de transit par jour en rive droite.
Aujourd’hui, constate encore le conseiller, la Meuse est exploitée mais uniquement à des fins touristiques et durant quelques mois de l’année. L’idée est donc d’exploiter le cours d’eau et plus précisément la Dérivation donc, "qui hormis les sports nautiques n’a aucune activité", pour désengorger les quais et faciliter les déplacements au centre ou d’un bout à l’autre de Liège, de Coronmeuse à Sclessin. Médiacité, Coronmeuse, Bavière, Outremeuse… autant de lieux névralgiques à Liège qui pourraient être connectés par la voie d’eau. "Une boucle pourrait être proposée du pont de Fragnée jusqu’au pont Atlas. Dans le cadre de la Dérivation, des bateaux à faible gabarit pourraient être utilisés", suggère encore le libéral.
Incompatible avec l’aviron
Le conseiller a demandé à son collègue sérésien Fabian Culot d’interroger le ministre des Transports Carlo Di Antonio. La réponse n’est ni positive ni négative… "En effet le transport par voie d’eau contribue à réduire le nombre de véhicules sur les routes et je l’encourage", a répondu le ministre. Cela semble toutefois incompatible avec l’aviron qui y est pratiqué, cette navigation nécessitant "un plan d’eau sans vagues, suffisamment dégagé". Mais de reconnaître aussi que "techniquement, en adaptant les bateaux au passage sous les ponts et en assurant un mouillage correspondant au tirant d’eau des bateaux, en réalisant des adaptations aux murs de berges, il serait possible d’organiser une désserte fluviale notamment de la Médiacité. Cependant, ceci priverait les Liégeois du seul plan d’eau récréatif de la ville".