Une mobilisation syndicale réussie en province de Liège

"Des travailleurs de tous les secteurs d’activité, dans le privé comme dans le public, ont, en effet, participé à cette action de grève. Cette adhésion au mouvement démontre la détermination des citoyens. Ils veulent être entendus et réclament d’abord et avant tout du respect ! Cela passe par une réelle augmentation des salaires, par un réinvestissement dans la sécurité sociale et les services publics. Le respect, c’est également permettre à chacune et chacun de pouvoir articuler vie professionnelle et vie privée, d’aménager sa fin de carrière pour ne pas être totalement brisé et de pouvoir passer une retraite décente", analyse Jean-Marc Namotte, secrétaire fédéral de la CSC Liège-Verviers-Ostbelgien.

Les grandes enseignes fermées

Les grands parcs d’activités économiques de la région liégeoise étaient à l’arrêt, des Hauts-Sarts à Grâce-Hollogne en passant par la zone aéroportuaire ou le bassin sidérurgique. L’industrie était déserte, que ce soit dans le secteur du métal (comme ArcelorMittal, Segal, Icopal, Safran Aero Boosters, la FN, CMI, Knauf, Imérys, Eurodiesel et des tas d’autres), dans l’alimentaire (ABInbev, Chaudfontaine, Derkenne, Avieta, Ter Beke…), en passant par la chimie (avec Prayon, RKW, Cabot, Lacollonge…) ou le nettoyage industriel (comme Buchen, Renewi…).

La mobilisation dans la plupart des grandes entreprises de transport et logistique a été très forte, de TNT-FedEx à Skechers, d’Euroports à TTS, de Coopervision à Farnell, de Renory à la Base Intermarché… Dans le commerce, des grandes enseignes sont restées portes closes, tout comme les grandes galeries (Cora, Belle-Île, Médiacité, Saint-Lambert, Basse-Campagne). Les sociétés de gardiennage, de nettoyage, de titres-services, du non-marchand… ont également été touchées.

Au niveau hospitalier, une forte mobilisation a été constatée dans le groupe CHC : les différentes cliniques étaient en service dimanche. À la Citadelle, piquet aux guichets. Diverses administrations et de nombreux services communaux étaient aussi à l’arrêt. Quant aux enseignants, ils ont mené des actions devant les hautes écoles d’enseignement pédagogiques liégeoises qui sont restées fermées.

"Bref, nous avons montré qui fait tourner ce pays et son économie ! Il est temps que les organisations patronales, et le gouvernement, entendent les revendications légitimes des travailleurs", conclut Jean-Marc Namotte.