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L’école technique liégeoise organise notamment un cycle de conférences dans ce cadre.C’est sur les cendres encore fumantes de la Première Guerre mondiale que la décision de créer l’Institut Saint-Laurent de Liège est prise par l’évêque de l’époque. Suite au conflit mais aussi aux mutations importantes, le bassin industriel liégeois soufre d’un manque criant de main-d’œuvre qualifiée. Ainsi que rappelé par Christian Collette, professeur de sciences et président du comité du centenaire, c’est le 8 septembre 1919 que les 56 premiers apprentis ajusteurs s’assoient sur les bancs de l’école technique liégeoise. Et ce dernier de préciser qu’outre l’intervention de l’évêché, celle de plusieurs mécènes privés a rendu possible l’acquisition des terrains et des bâtiments.
Dans les années qui suivent, le nombre d’élèves augmente rapidement, les soudeurs, les menuisiers et les ébénistes s’ajoutant à d’autres métiers techniques. L’électricité sera quant à elle enseignée dès 1928 et les ateliers automobiles s’installeront 30 ans plus tard. Au fil du temps, comme souligné par Christian Collette, l’histoire de l’Institut Saint-Laurent a été fortement liée aux évolutions sociales et technologiques. "Si l’école ne s’était pas adaptée à ces évolutions, elle n’existerait plus aujourd’hui", estime ainsi ce dernier.
Lequel insiste également sur la capacité qu’a eu l’Institut Saint-Laurent de proposer des formations en lien avec le monde professionnel. Et ce bien avant la propension d’autres écoles à s’inscrire dans cette voie qui est désormais davantage prisée. Fière centenaire, l’école technique liégeoise, laquelle a compté jusqu’à 1 200 étudiants (en ce compris la promotion sociale) durant les années 70 et en totalise aujourd’hui environ 800, a concocté un programme varié, fait notamment d’un cycle de conférences.
Celles-ci ont débuté le 24 janvier avec la venue de Damien Ernst, professeur à l’ULiège, qui a évoqué le défi de la transition énergétique. S’ensuivra ce jeudi l’intervention de Dominique Grootaers, professeure émérite à l’UCL, relative à l’enseignement technique et professionnel. Soit une institution née de l’industrialisation et désormais aussi le creuset d’une nouvelle culture sociale. Le 28 mars et le 25 avril, le thème de l’espace sera abordé, tout d’abord au travers de "Duel pour la Lune", œuvre de l’astrophysicien Christian Barbier et de l’historien Théo Pirard, puis ensuite via l’âge d’or de la conquête spatiale avec Dirk Frimout. La dernière conférence prévue le 23 mai sera quant à elle consacrée par Robert Halleux, historien des sciences, à un siècle d’évolution technique. Les festivités se poursuivront avec des journées consacrées aux élèves, actuels ou anciens, tandis que le week-end des 25 et 26 mai sera le point d’orgue du centenaire. Avec une multitude d’activités et autres découvertes ouvertes à tous et gratuites (parution d’un livre, expositions photos, voitures ancêtres…).