Direction le boulevard d’Avroy pour l’intercommunale Resa

Lors de sa dernière assemblée générale, ses actionnaires, à savoir en l’espèce pas moins de 73 communes ainsi que la Province de Liège et l’intercommunale Enodia (ex-Publifin) ont voté à l’unanimité la transformation de Resa. Et ce, en une intercommunale désormais indépendante du groupe privé Nethys qui a pris la forme d’une société anonyme de droit public.

Une suite de l’affaire Publifin

Davantage en l’espèce qu’un changement purement formel, il s’agit d’une petite révolution s’inscrivant dans la suite de l’affaire Publifin, laquelle a éclaté pour rappel il y a près de trois ans. En effet, une des recommandations de la commission d’enquête parlementaire, qui a été suivie par le gouvernement régional, était de séparer le GRD Resa du groupe Nethys.

Il était donc question de ne plus mélanger d’une part les activités typiques de service public (distribution de gaz et d’électricité) de celles, commerciales, liées à la télédistribution et à l’Internet entre autres. Cette décision importante a emporté plusieurs conséquences relatives tant au personnel qu’à la logistique ainsi qu’à l’aspect juridique et financier des choses.

Mais il est un autre aspect qui était évoqué dès l’autonomisation récente de la structure. À savoir celui concernant l’immobilier et plus particulièrement la localisation future de l’intercommunale. Laquelle, via son directeur général Gil Simon, a ainsi affiché d’emblée sa volonté de rassembler en un même lieu ses plus de 700 collaborateurs répartis sur huit sites différents. Le territoire de la ville de Liège a été privilégié et plusieurs pistes, qu’il s’agisse de la location ou de l’achat d’un bâtiment, ont été étudiées. Mais en ce creux de l’été, il nous est revenu à bonne source que les choses étaient en passe de se finaliser. Ainsi donc, c’est le boulevard d’Avroy qui aurait la cote.

Et plus précisément le bâtiment situé au numéro 38 et occupé actuellement par la Spaque et la Sogepa, soit deux outils économiques wallons, ainsi que par la société de consultance Ernst&Young et le bancassureur Axa. Si ce dernier dispose d’un bail courant jusqu’en 2029, ce n’est pas le cas des autres occupants, les premiers cités étant en partance vers l’avenue Destenay. "Les discussions sont très avancées avec Resa", reconnaît Paul Berger, co-investisseur avec Sylvain Rizzo au travers de la société Avroy 38. De quoi confirmer qu’un "deal", portant sur une bonne partie des 8 000 m2 disponibles à cet endroit, est en train de se conclure.