Collignon, ministre et régionaliste convaincu
Politique Maïeur de Huy et "fils de", le député qu’il était intègre enfin le gouvernement wallon.
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Publié le 12-11-2020 à 20h56
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Plusieurs fois cité, jamais retenu mais cette fois a été la bonne… On évoque ici la désignation du député-bourgmestre de Huy Christophe Collignon en tant que ministre du gouvernement wallon.
Il remplace Pierre-Yves Dermagne, prenant en charge les Pouvoirs locaux et le Logement. Soit précisément des compétences que ce municipaliste apprécie et dans lesquelles il s’est distingué.
Ce n’est qu’en 2016 que Christophe Collignon a accédé au maïorat hutois. " C’est la fonction dans laquelle je me réalise le mieux. C’est un poste de proximité où on a un échange avec la population et où on peut modifier le cadre de vie des gens", disait-il à l’époque.
C’est avec un sentiment de reconnaissance du travail accompli que le fils de l’ancien ministre-Président wallon Robert Collignon a accueilli sa désignation. Lui qui est tombé dans la marmite dès son plus jeune âge. " Quand on est enfant, on est inévitablement influencé par la profession du parent. Et la politique, soit on mord dedans, soit on la rejette complètement."
Son ascension politique n’a pas toujours été un long fleuve tranquille. On se souvient ainsi de son échec lors des élections communales en 2006 à Amay. Barré par Jean-Michel Javaux, il émigre donc en terres hutoises où il pacifie la section locale du PS avant d’intégrer le collège.
Et ce, dès 2010 en tant que président du CPAS avant de devenir 1er échevin en 2012, en charge, entre autres, du Logement. Quant à sa déjà longue carrière parlementaire, ce jeune cinquantenaire l’a débutée en 2004 après avoir été conseiller provincial.
Entre Liège et Namur
Juriste de formation, il est perçu par ses pairs comme un homme de dossiers et de contacts mais aussi de dialogue. Lors des communales en 2018, il transforme l’essai et rempile avec la même majorité à la tête de la Ville de Huy, avec la volonté d’en faire un pôle qui compte entre Liège et Namur en misant notamment sur le tourisme.
La question de sa succession comme bourgmestre se pose et deux noms circulent à cet égard. Cela devrait se jouer entre Éric Dosogne et Étienne Roba. Le premier est échevin de longue date et le second est un nouveau venu au sein du collège depuis 2018.
Bruno Boutsen