Canards et castors mazoutés, rapaces trempés et amaigris... Les animaux aussi ont été victimes des inondations
De nombreux canards, castors, oiseaux et hérissons sont arrivés au centre Le Martinet.
Publié le 28-07-2021 à 09h35 - Mis à jour le 28-07-2021 à 09h41
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On le sait, bon nombre d’animaux ont été victimes des inondations qui ont lourdement touché certaines communes de la province de Liège il y a deux semaines. Certains y ont laissé la vie tandis que d’autres ont survécu ou ont pu être sauvés… C’est notamment le cas de ces animaux trouvés en piteux état qui ont été acheminés vers des centres de revalidation pour animaux sauvages. Du côté de Theux, le centre Creaves Le Martinet, installé sur le site de Forestia, a été pris d’assaut !
"Nous avons reçu une bonne dizaine de canards et des castors mazoutés, des rapaces trempés, frigorifiés et amaigris trouvés au sol dans des prairies ou encore de jeunes faucons assez maigres", précise Mélanie Krings, responsable du centre Le Martinet.
Un cygne et une oie venus de Liège y ont également été amenés ainsi que le couple de cigognes devenu l’attraction de Dolembreux (Sprimont). "Restées sur leur nid, elles étaient trempées et épuisées. Elles ont pu être relâchées et sont retournées sur leur nid".
Quant aux animaux mazoutés, ils ont été transférés au VOC d’Ostende, spécialisé dans ce type d’opération, pour y être soignés.
Parmi les canards ayant été confiés au centre Le Martinet, au-delà des brûlures occasionnées par le mazout échappé des cuves, certains avaient des pattes cassées. Sans doute ont-ils été emportés par la violence des eaux… De même pour des hérissons coincés dans des meubles de jardin, trempés et amaigris.
Où relâcher ?
Dans les jours qui ont suivi, le centre a également reçu pas mal de jeunes hérissons présentant des plaies infestées d’asticots ainsi que des canetons ayant perdu leur maman… S’il est normal en cette période de voir arriver des jeunes, il n’est, par contre, pas habituel de se voir confier autant d’animaux mal en point en si peu de temps… Mais grâce à la mobilisation des bénévoles, le centre a été en mesure de les prendre en charge !
Si bien qu’à ce jour, certains animaux ont été libérés tandis que d’autres sont en convalescence ou attendent de grandir avant d’être relâchés. Mais où ? C’est la question que se pose Mélanie Krings… "Il faudrait s’activer pour évaluer le niveau de pollution des eaux", lance-t-elle, déplorant le manque d’aide de la Région wallonne, à commencer par son subside qu’elle attend toujours…