Ordures, l’expo qui fait le tri au musée de la Vie wallonne
À découvrir du 27 janvier au 31 décembre 2023 dans l’Espace Saint-Antoine.
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Publié le 26-01-2023 à 17h36 - Mis à jour le 26-01-2023 à 17h54
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”À l’heure où la planète déborde d’ordures, il est plus que temps de faire le tri !”. C’est en partant de ce constat que le Musée de la Vie wallonne a mis sur pied “Ordures”, la toute nouvelle exposition de la Province de Liège.
Souvent oubliés une fois jetés, nos déchets ne cessent pourtant pas d’exister. D’emblée, l’espace central de l’exposition fait prendre conscience au visiteur que le déchet est partout : rues, forêts, océans… jusque dans l’espace. Une image illustre notre consommation individuelle sur une année, et cela n’est pas beau à voir.
L’exposition est découpée en cinq espaces, cinq couleurs (noir, bleu, orange, jaune et blanc), correspondant pour chacun à une thématique, pour aborder en tout neuf actions : nommer, jeter, ramasser et trier, réparer, réemployer, recycler, enfouir et réduire.
”Ordures” aborde les grands enjeux écologiques, sociaux et économiques que génèrent nos détritus. L’expo fait la clarté sur la notion même de “déchets” (par exemple le déchet ménager ou industriel), pour comprendre leur nature, leur dangerosité, leur traitement et leur impact. L’expo aborde également l’acte de “jeter”, un geste aussi vieux que l’Humanité, la problématique du plastique, ou encore de la consommation de masse. Tout n’est pas à jeter quand on peut réparer ou transformer un objet pour lui donner une nouvelle fonction. La question des déchets, du tri et du recyclage fait partie des défis mondiaux dans la lutte contre le dérèglement climatique. Bonne nouvelle toutefois : le Belge est dans le top mondial et numéro 1 européen dans le tri et le recyclage de ses déchets d’emballages ménagers.

Sensibilisation
”L’exposition ne se veut pas négative mais a pour objectif de sensibiliser le public, petit ou grand, en donnant des solutions positives au déchet”, insiste Eddy Colinet, scénographe, dont la volonté était d’immerger au maximum le visiteur au travers d’une visite immersive et ludique. L’expo étant aussi adaptée aux visites scolaires, avec support pédagogique.
Pour réaliser cette exposition, l’équipe s’est inspirée de celle élaborée par le Mucem à Marseille en 2017 sur la problématique dans le bassin méditerranéen, pour l’élargir aux spécificités du territoire wallon, belge et européen. L’équipe a également fait appel aux experts du secteur des déchets en Wallonie (Fost Plus, Intradel, Be Wapp, Sitel, la Ressourcerie…). “Plus qu’un prolongement, c’est une réelle création”, avec l’utilisation des collections du Musée, souligne le député provincial Luc Gillard.
L’expo est accessible (PMR compris), du mardi au dimanche de 9 h 30 à 18 heures Possibilité de réserver en ligne sur www.viewallonne.be
Tarifs : 7 euros (étudiant 5 euros)

Vers un musée durable
L’impact des déchets sur l’environnement concerne également les musées qui se tournent de plus en plus vers le zéro déchet. C’est pourquoi, depuis son exposition “Au nom du foot” en 2017, le musée de la Vie wallonne a entrepris une réflexion globale sur sa gestion des matières premières et déchets résiduels d’exposition. Économie de matière, tri, réemploi et recyclage sont devenus des priorités lors des étapes de conception, production et démontage de ses expositions. Le Musée a également conçu un système de cimaises réutilisables, permettant de limiter sa consommation de matériaux et de favoriser leur réemploi sur plusieurs années. “Lors des démontages d’expositions, la récupération des bois, panneaux, vis, métaux et autres matières est systématique. Les rebuts font l’objet d’un tri sélectif afin de favoriser leur recyclage dans les filières adéquates”, explique le musée de la Vie wallonne.
Pour “Ordures”, le musée est allé plus loin dans sa démarche en utilisant de nombreux matériaux recyclés ou de récupération tels que des palettes en bois ou des briques et parois réalisées en plastique et textile recyclés. “La plupart des panneaux sont faits en carton recyclé”, précise Eddy Colinet, scénographe. Certains décors ont également été réalisés avec des déchets provenant directement du tri ménager des collaborateurs du musée.
