"Petit-déjeuner solidaire" aux Guillemins pour protester contre l'expulsion des sans-abri

Croissants, pain, café, lait: plusieurs associations qui viennent en aide aux sans-abri se sont mobilisées lundi 1er mai devant la gare de Liège-Guillemins afin de leur offrir "un petit-déjeuner solidaire", ont-elles expliqué.

Un petit déjeuner est offert aux "sans domicile fixe" qui ont été expulsés de la gare des Guillemins.
Un petit déjeuner est offert aux "sans domicile fixe" qui ont été expulsés de la gare des Guillemins. ©MICHEL TONNEAU

Par cette action, elles entendaient protester contre l'expulsion par Sécurail ce lundi matin des personnes sans domicile qui dorment la nuit dans les différents parkings de la gare.

"On a entre 40 et 50 personnes qui dorment dans la gare. On comprend que des travaux de sécurisation doivent être entrepris dans les parkings, mais ce que l'on demande, c'est que l'on trouve une solution de relogement concrète pour ces personnes", explique Benoît Lecoq, fondateur de l'asbl Benoît et Michel, "et comme les abris de nuit vont fermer, c'est une centaine de personnes au total qui vont se retrouver sans toit. Aujourd'hui, on ne sait pas où elles vont aller dormir", estime-t-il encore.

Un petit déjeuner est offert aux "sans domicile fixe" qui ont été expulsés de la gare des Guillemins.
Un petit déjeuner est offert aux "sans domicile fixe" qui ont été expulsés de la gare des Guillemins. ©MICHEL TONNEAU

Les diverses associations présentes espèrent rencontrer prochainement le bourgmestre de Liège Willy Demeyer afin d'aborder le sujet et attendent des réponses du cabinet de la ministre wallonne de l'Action sociale, Christie Morreale.

"La gare des Guillemins était un lieu de rassemblement central, ça va être compliqué pour ces gens de retrouver autre chose. Ils vont probablement retourner au centre-ville où rien n'est mis en place pour les accueillir, je crains une recrudescence de la violence. Le problème est pourtant connu depuis longtemps", regrette Chantal Degee, des "Sentinelles de la nuit".

"Ce qu'il se passe à Liège est inacceptable, ces personnes viennent dans le parking parce qu'elles n'ont nulle part où aller, ce qui est déjà terrible, et maintenant on les empêche d'y accéder. Seuls 42 lits dans les abris sont disponibles pour 500 à 600 SDF, il nous faut plus de moyens", ajoute Charly Vetro, secrétaire de "Cœur SDF", qui rappelle qu'il s'agit avant tout "d'êtres humains en souffrance, c'est la rue qui conduit à l'alcool et à la drogue".

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