Tram de Liège : Willy Demeyer se dit “particulièrement excédé”
La nouvelle phase de travaux au carrefour Avroy-Saint-Gilles remet le feu aux poudres
/s3.amazonaws.com/arc-authors/ipmgroup/3b63fbb8-9987-4ae4-b375-ef8d8866f3ae.png)
- Publié le 02-06-2023 à 20h15
Suite (et pas fin) de la saga du tram de Liège, comme en témoigne ce nouvel épisode polémique survenu cette semaine… Alors que la Ville de Liège vit au rythme (trop lent à son goût) du chantier du tram, la nouvelle phase de chantier, lancée ce mercredi 31 mai, au pied de la rue Saint-Gilles, a visiblement remis le feu aux poudres entre le constructeur et les autorités communales. En raison d’un manque de communication dénoncé par le bourgmestre de Liège Willy Demeyer, de nombreux commerçants situés rue Saint-Gilles seraient en effet lésés et mis devant le fait accompli. Faux répond-on à la Cellule communication du Tec pour le tram de Liège.
”Manque de considération”
Depuis ce 31 mai et jusqu’au début du mois d’août, le chantier du tram s’est donc déplacé au niveau du carrefour formé par les boulevards d’Avroy, de la Sauvenière et de la rue Saint-Gilles. Conséquence de cette nouvelle phase de travaux, il n’est désormais plus possible de tourner à gauche vers la rue Saint-Gilles en venant du boulevard d’Avroy. Le trafic est redirigé plus loin, vers le boulevard de la Sauvenière où ils doivent effectuer un demi-tour au niveau de la rue Lonhienne. Et de créer dès lors de longues files sur les boulevards tout en rendant complexe l’accès à la rue Saint-Gilles, au grand dam des commerçants. Précisément, ce sont ces commerçants que le bourgmestre de Liège dit vouloir défendre… eux qui auraient été une nouvelle fois lésés par l’évolution soudaine du chantier.
”Alors que la Ville et ses services mettent tout en œuvre pour tenter de permettre un bon déroulement du chantier du tram et d’en diminuer les nuisances, force est de constater, une nouvelle fois, le manque de considération apportée par les responsables du chantier à l’égard des commerçants”, a-t-il commenté ce vendredi. “En effet, le contrat prévoit que les informations relatives au déroulement du chantier soient portées à la connaissance du public par Tram Ardent. Ainsi, alors qu’il s’agit d’une démarche essentielle à une bonne communication, aucun toute boite n’a été distribué aux commerçants de la rue Saint-Gilles afin de les informer des modifications importantes de circulation les concernant. Cette situation résulte de difficultés de communication entre, l’OTW et Tram Ardent mais ne peut, en aucun cas, porter préjudice aux commerçants et habitants”.
Et le bourgmestre de se dire “particulièrement excédé par ce manque flagrant d’égard à l’égard des riverains et commerçants déjà lourdement impactés. Dès lors, j’ai averti les responsables du chantier de ma volonté de réexaminer la manière dont à l’avenir les autorisations pour poursuivre votre chantier seront délivrées”.
Du côté de la Cellule de Communication du Tec pour le Tram, on réfute ces accusations et on assure même que “plusieurs moyens de communication sont utilisés”. Outre la Newsletter à laquelle les commerçants peuvent s’abonner, “dans ce type d’évolution de chantier impactante, on distribue bien des toutes-boîtes dans un périmètre de 300 mètres”. Un système d’alerte par SMS existe également, sans parler de la diffusion des informations dans la presse et sur les réseaux sociaux…
Une mésentente et un conflit de plus en d’autres termes qui témoignent du climat délétère qui accompagne ce dossier depuis… trop longtemps.