L’orgue d'une église wallonne a été volé : "La seule signature de l’échevine aurait suffi"
Pour l’opposition libérale, c’est la conséquence de la non-gestion du dossier par la majorité socialiste.
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- Publié le 11-09-2023 à 11h16
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”Ce que l’on craignait a fini par arriver ! L’orgue de l’église a été volé !” C’est par ces mots qu’en juillet dernier, le conseiller communal Jonathan Stas (MR) a été averti par des membres de la Fabrique d’Église, que l’orgue qui se trouvait à l’intérieur de l’église de Lize-Notre-Dame, rue Chapuis à Seraing avait disparu.
Ce vol, puisqu’il s’agit bien de cela était, selon plusieurs sources, facilement évitable puisqu’il s’agissait d’apposer une "simple signature sur un bout de papier".
Flash back. En 2016, l’église de Lize Notre-Dame, un des 19 édifices religieux de Seraing est fermée par mesure de sécurité. Depuis, il ne s’est plus passé grand-chose au grand dam de la Fabrique d’Église. La ville de Seraing est propriétaire des lieux et de tout ce qui se trouve à l’intérieur. C’est pour cela que depuis plus d’un an, la Fabrique d’Église s’interroge sur l’avenir de l’orgue monumental abrité dans le bâtiment. “Il y a des courriers qui ont été envoyés à la ville au moins depuis juin 2022”, s’insurge ainsi Jonathan Stas. “Il était question de démonter l’orgue et de transporter ailleurs. L’Évêché de Liège était d’accord de le faire et soit de le remonter dans une autre église, soit de récupérer les pièces pour les utiliser à réparation d’autres orgues”.

Selon le conseiller libéral, il ne s’agissait que d’une formalité. “En effet”, continue Jonathan Stas, “Le point ne devait même pas être abordé en conseil communal. La seule signature de l’échevine en charge des Cultes (NdlR : Laura Crapanzano) aurait suffi. Mais rien ne s’est passé avec la conséquence que l’on connaît aujourd’hui”.
En effet, en juin de cette année, un squatter s’est installé dans l’église. Puis en juillet, c’est la catastrophe. “Les tuyaux de l’orgue ont été démontés, emmenés et probablement vendus à un ferrailleur. Pourtant voilà 13 mois que l’on tire la sonnette d’alarme et 13 mois que l’orgue aurait pu être mis à l’abri…”
Une facture d’eau de 10 000 euros !
Et les malheurs de la Fabrique d’Église ne s’arrêtent pas là. En effet, bien que fermés, les lieux étaient toujours alimentés en eau. Et force est de constater que quelqu’un a cru bon d’ouvrir un robinet ce qui a débouché sur une consommation astronomique. “La facture est arrivée et la CILE réclame 10 000 euros à la Fabrique d’Église”, regrette Jonathan Stas. “Les responsables ont alors expliqué la situation et la CILE a accepté de réduire la facture de moitié”. Il reste donc 5 000 euros à payer ce qui est purement et simplement impossible au vu de la situation financière de la Fabrique d’Église qui gère un endroit fermé depuis 7 ans.
C'est pour évoquer le dossier que Jonathan Stas a introduit un point complémentaire au conseil communal sérésien de ce lundi.