Le concept de nuisance sonore n’est pas ancien… mais s’est fait une place de choix dans les métropoles, bordées d’autoroutes, d’aéroports et d’industries lourdes en tout genre. En quelques décennies en effet, le citoyen, urbain, a pu se rendre compte… que le silence est d’or et a bien souvent fait entendre sa voix pour préserver une quiétude, devenue denrée rare en ville.
Mais il est une source de bruit que l’on n’associe généralement pas à celles précitées : les trains. Plus ancien et presque naturellement intégré dans le champ de vision des citoyens, le rail jouit d’une image moins agressive et est, souvent, toléré, salué même.
Le bruit généré par les voies ferrées ne laisse toutefois pas tout le monde indifférent. S’il a été, au fil des ans, contenu, maîtrisé et amoindri, il n’en reste pas moins intense, surtout aux abords des gares.
C’est ainsi que, dans la banlieue liégeoise, aux abords de celle de Kinkempois, les nuisances ont eu tendance à augmenter ces dernières années. La gare de triage a en effet le vent en poupe et, pour les riverains du quartier voisin (Angleur), l’activité générée ici est devenue un véritable enfer sonore. À Kinkempois en effet, où l’on trouve, entre autres, un atelier de la SNCB et un véritable nœud ferroviaire - avec notamment le passage de nombreux trains de marchandises mais aussi de passagers depuis la réouverture de la ligne 125 A - les riverains ont décidé de se faire entendre…
Dans la région qui plus est, il s’agit désormais de la seule grande gare de triage, "ce qui en fait effectivement un nœud", nous confirme-t-on chez Liège Container Terminal, basé à Kinkempois. Chaque semaine par exemple, ce sont 5 à 7 grands trains de marchandise qui transitent par ici, depuis l’Italie ainsi que 3 à 4 depuis la Chine. Avec la crise, entre juin et septembre, un train de "masques" passait par Kinkempois, chaque jour.
Question de santé publique
"Ce n’est pas un fait nouveau", explique Roland Douhard,