Non à la suppression du passage à niveau

Chaque année, les passages à niveau font une dizaine de victimes en Belgique. Et la meilleure façon d’éviter les accidents de la route à ces endroits, c’est de supprimer les croisements entre le rail et la route. Même si l’argent manque actuellement, pour Infrabel, plus question de conserver les passages à niveau sur le réseau, dangereux pour la sécurité, fortement accidentogènes. Mais voilà, les alternatives ne font pas sourire les riverains.

A.-F. So.

Namur

Chaque année, les passages à niveau font une dizaine de victimes en Belgique. Et la meilleure façon d’éviter les accidents de la route à ces endroits, c’est de supprimer les croisements entre le rail et la route. Même si l’argent manque actuellement, pour Infrabel, plus question de conserver les passages à niveau sur le réseau, dangereux pour la sécurité, fortement accidentogènes. Mais voilà, les alternatives ne font pas sourire les riverains.

Décidément à Namur, ces suppressions posent des soucis. A Jambes, le projet de construction d’un viaduc à la place du passage à niveau de la rue de Dave, à Jambes-Velaine, serait une horreur urbanistique, nuisible aux habitants d’autant qu’il contrarie les projets du foyer Jambois de construire, sur le terrain dédié au futur pont, de nouveaux locaux.

Par ailleurs, l’abolition du passage 99 à la gare de Jambes, au bout de l’avenue Materne, fait aussi grincer les dents. Lundi soir, c’est le projet de suppression du passage à niveau (n°64) de Dave qui est revenu sur le tapis du conseil communal.

La société Infrabel, gestionnaire des infrastructures de la SNCB, a introduit une demande de permis d’urbanisme. Le projet consiste en la suppression du passage à niveau n°64 de Dave par la réalisation d’une voirie latérale, la modernisation du passage inférieur et la construction d’un couloir sous voies.

Ce projet soulève divers problèmes ; et des voix se sont élevées durant l’enquête publique qui s’est déroulée au printemps dernier, du 29 mai au 12 juin. Lundi soir, le conseil communal a décidé d’émettre un avis défavorable sur la question, sur la base des analyses du département des voies publiques. C’est qu’Infrabel prévoit des aménagements sur une propriété privée moyennant une expropriation. En outre, autre point noir : la réalisation d’un escalier menant au passage sous voies ne permettrait plus d’accéder au garage de l’ancienne gare. Et puis, pour couronner le tout, l’administration communale estime que le projet n’est pas assez circonstancié. Le dossier manque de pertinence et de précision.

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