CPAS de Namur: le bilan du président

Benoît Aerts
CPAS de Namur: le bilan du président
©Alexis Haulot

Chiffres de l’année 2013 à l’appui, Philippe Defeyt, président du CPAS namurois, a tenu à faire le point sur certaines thématiques, à commencer par le chômage : "Quand on voit le système des sanctions et décisions chômage, c’est interpellant. Il arrive de plus en plus souvent que des personnes sanctionnées ne savaient pas qu’elles avaient droit à un complément CPAS. Celui-ci n’ayant jamais été actif, elles arrivent chez nous et repartent avec un revenu plus élevé pendant et après leur sanction qu’avant. Comprenne qui pourra… En poussant un peu loin, on peut en déduire que c’est un incitant à se faire sanctionner ou, du moins, à ne pas vivre cette sanction de manière dramatique. Le système de redistribution en Belgique devient illisible."

Le président du CPAS a aussi souligné que l’augmentation des personnes sollicitant le revenu d’intégration sociale (RIS) risque de finir par pénaliser les autres services. "Aucun service n’a fermé dans notre CPAS et aucun service ne fermera. Mais, à un moment ou un autre, si la situation continue d’évoluer comme cela, on sera confronté à des choix comme l’ont été d’autres CPAS."

De l’aide pour 300 étudiants

Aujourd’hui , le CPAS vient, par exemple, en aide à plus de 300 étudiants. L’aide est octroyée après une enquête sociale et il faut que la personne soit réellement dans une situation où elle doit devenir autonome. Le CPAS peut alors l’encourager et l’aider à entreprendre ou poursuivre des études. "Mais pourquoi est-ce le CPAS qui doit assumer ? Le ministère de l’Enseignement pourrait très bien prendre en charge ces étudiants. Il y a aussi des bourses d’études, non ? Ce constat est également valable en matière de santé ou d’emploi."

En ce qui concerne les projets de 2014, ils sont principalement liés à l’immobilier. La fin des travaux de la maison de repos et la résidence services sur le site du CPAS à Jambes est prévue pour le mois de novembre prochain. Autre projet en cours, celui de la Passerelle Gérard Jacob, des logements sociaux construits sur des garages. Philippe Defeyt a aussi confirmé que des logements seront construits dans les deux immeubles qui appartiennent au CPAS place l’Ilon.

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