Dinant, la marraine de l’Ecole royale militaire
Une charte de parrainage a été signée hier matin en bord de Meuse.
Publié le 18-03-2014 à 20h38 - Mis à jour le 19-03-2014 à 07h55
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Il y a quelques années, la ville de Dinant voyait disparaître l’ERSO No1, l’école des sous-officiers crée en 1953, suite à la fusion des différentes écoles de sous-officiers de Belgique. Elle se trouvait en bord de Meuse, à proximité du Rocher Bayard. "Mais nous avons décidé de ne pas en rester là. Nous nous disions que ça ferait énormément de bien à Dinant de rester dans le secteur de la défense. Et nos paroles ont été entendues", commençait le bourgmestre Richard Fournaux.
Ville martyre
Ce mardi, la ville de Dinant a signé une charte de parrainage avec l’Ecole royale militaire de Belgique (ERM). Cela signifie que la cité des Copères est, avec une ville flamande, la marraine de l’ERM. Ce qui a également valu à Dinant d’être la marraine de cette institution est également son passé historique de ville martyre.
En effet, la ville occupait une place stratégique lors de la Première Guerre mondiale pour l’invasion allemande. La troisième armée allemande, l’armée royale de Saxe dirigée par von Hausen, se devait de faire ses preuves. Elle se devait de prendre l’unique pont sans retard sous peine de faire échouer le plan d’invasion. "Il y a eu un premier affrontement entre les Français et les Allemands le 15 août 1914. Durant cette matinée, les troupes allemandes ont réussi à s’emparer de la Citadelle de Dinant mais l’arrivée des artilleurs français durant l’après-midi a changé la donne. Ils ont réussi à reprendre la ville", expliquait le professeur et conseiller communal cdH dinantais Axel Tixhon.
Suite à cet événement et à deux nouveaux échecs qui suivirent, le général von Hausen a commandé à ses troupes de massacrer les Dinantais. On parle de fusillades et d’exécutions collectives organisées par l’armée allemande à différents endroits. "A proximité de l’actuelle prison, du Rocher Bayard et en face de l’Abbaye de Leffe."
Au total , ce sont 674 civils qui ont péri. A l’occasion de la signature de cette charte, des gerbes de fleurs ont été déposées ce mardi devant le Monument aux Morts situé dans la cour de l’hôtel de ville. De quoi débuter un peu plus tôt les commémorations du centenaire de la guerre 14-18.