Victimes d’une filière brésilienne ?
Une douzaine de travailleuses remerciées par SMS dans une entreprise à Rhisnes.
Publié le 09-04-2014 à 00h00 - Mis à jour le 10-04-2014 à 07h44
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Selon Sud Presse, une entreprise de titres-services de Rhisnes (Namur) a mis la clé sous le paillasson de façon fort cavalière, c’est le moins que l’on puisse dire. En effet, la douzaine de travailleuses de la société ont été averties par SMS le jeudi 3 avril qu’il était inutile de se présenter chez Bi-Clean car l’entreprise fermait ses portes !
La rédactrice du SMS avait même l’outrecuidance de demander aux repasseuses de prévenir elles-mêmes les clients pour qu’ils viennent récupérer leur linge. Il y avait aussi une petite phrase "rassurante" disant que les papiers et le salaire des employées leur parviendraient dans les plus brefs délais.
En attendant, voilà une douzaine de femmes, travaillant en contrat à durée indéterminée, qui se retrouvent dans de sales draps.
La patronne de Bi-Clean, une certaine Mme Da Silva Limiro, serait d’origine portugaise, ce qui pourrait relier cette affaire avec une autre présentée au tribunal correctionnel de Namur le 26 mars passé. Dans ce cas, cinq ressortissants brésiliens, trois hommes et deux femmes, sont poursuivis pour avoir, eux aussi, mis sur pied une entreprise de nettoyage, ainsi qu’une autre société, puis être partis à la cloche de bois.
Leur modus opérandi : arrivés chez nous avec un passeport brésilien en ordre, ils se procuraient aussitôt des passeports portugais qui leur permettaient de circuler sans restriction dans l’Union Européenne ! Ils mettaient ensuite leur société sur les rails puis, lorsqu’ils avaient atteint leur objectif financier, ils claquaient la porte. Cette filière brésilienne était poursuivie pour faux et usage de faux, port public de faux noms, fraude fiscale, séjour illégal, etc.
Absents à l’audience, les Junior, Ricardo, Wilson, Vandinea et Wanessa seront absents pour s’entendre condamner à un an de prison et 1 000 euros d’amende.
Aujourd’hui , à Rhisnes, seuls subsistent quelques fauteuils et quelques tasses. Et, surtout, des femmes dans la détresse et même pas sûres de bénéficier du chômage.